vendredi 28 août 2015

Un son, tout tourne.



Au plein, au grand, un son, une espérance, la ligne est claire, les marches toujours en face, la revanche, les duels, une grimace, et tout sert, et tout au tout espère, ils sont vivants et ils avancent, une ligne et plus, parfaitement tout change, plus parfaitement, tout change pour la perfection,

et un total et un rendu, des espérances à mains nues, au plein du jour, midi plein, minuit le juste, la vie avance dans l’ombre, les chiens aboient, tout passe et on pense la vie bousculée, les idées qui bifurquent, je crois entendre, et tout chante, lentement, d’un bateau à l’autre, d’un espoir la certitude,

tout est ensemble et tout appuie, les douleurs, les massacres, les défaites, tout enivrerait, mais tout suit, craché, face pleine de toute l’humiliation, on chante, on vit, on espère, la vie n’hésite pas et tout continue et tout autour ramène, tu as refusé la main pleine, tu as insulté et tu penses : il  triomphe,

et se délecte, proie facile, sort convenu, la vie n’hésite pas, les idiots sont à la manœuvre, mains ouvertes ils tiennent cinq fils, ils y sont et ils recomptent cinq fils, brin à brin, la langue dans la bouche et trouvent ce qui manque, les idées, le souffle, le muscle, le nerf, sans doutes, sans regrets,

ils avancent et comptent au plein du son, la fête est sourde, et un de plus et deux encore, chantez et buvez et tout tourne, tourne, il y aura un jour de compte, il y aura un jour précis et une vision simple et courte, qu’avez-vous fait, qu’avez-vous entendu, que sommes nous devenus, ombres et semblants,

de la poussière sur la route, un chemin d’épines, un lambeau, de peau mouillée, de servitude, de lien brisé, d’ongle arraché, ô, chanson lente et sourde, les verres et les rires, jeux oubliés et matins tristes, ils sont abandonnés, ils couchent dans l’ornière, pays noirci, chair écrasée, tout tourne,

et tout revient, ces idiots crient sur la route, temps enfui, temps perdu, les yeux en l’air, la bouche vague, tout sombre, tout noir, tout petit, on s’avance vers rien, la jeune garde croit en ses rêves, et rien ne se donne, tout est perdu, ils ont enfoncé un bâton, gorge brisée, flanc percé, cœur dérobé,

on rit, on joue, et tout meurt à l’ombre, sans conquête, sans retour, sans âme, sans construire, je pense et je vois et je respire, on abandonne, on part, tout y viendra et tout au tout sera, les vagues et plus, en attente, un bâton au cœur, une larme et, tout ensemble un sanglot de gorge ouverte, son,

plein et grave, son, je crois entendre.

18 Août 2014.

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