mercredi 11 novembre 2015

Et tout, Orphée.



Et tout court vers le ruisseau, les bois, les rochers, aux fronts dépouillés tout tremble et tout pourrait y finir, la nuit tout passe, le matin tremble et tout au froid et tout au mal, ils ont et peu et mal dormi, et peu et mal rêvé, la bouche ouverte, tout y rentre, le sel, le souffre, la nuit sans rêves, sans

étoiles, tout y respire, et la peur et la tête, enfermés sans étoiles, dans le bruit tout passe, à la fenêtre, ils ont appuyé, ils ont mordu et tout se tient encore sur les coudes, on est avec le temps, on est avec la vie sereine, et tout est recourt et tout rassure, les bois, les vallons, les rochers et tout au front

dépouillé, ils sont, ils sont, tout y pense, sans rien au front, tout arraché, ils se perdent, ils sont brisures et lacs d’ennui, fleurs sans courage, dans l’abandon, dans la stupeur, la bouche ouverte et le sel passe, du temps au temps, de la blessure à l’agrandissement, éloignez-vous, éloignez-vous, oiseaux,

ils sont en affranchissement, rapaces, ils sont en éraflure et tout au cœur, ce soir, ce jour, ce matin, se mêlent, envolez-vous, éloignez-vous et oiseaux et marcheurs, rameurs, partez, ouvrez la bouche et cherchez sur ce devant, sur cette ouverture, sans prière, sans demande, sans offrande, peu

de rien et beaucoup de souffrance, sans enthousiasme, du temps choqué, de la vertu sans cause, du respect sans entendement, ils sont évanouis, ils sont abandonnés et tout meurtris, ici quelqu'un va mourir encore, encore, oui, quand même, que se passe-t-il, ici quelqu'un est mort et quand

même cela dépasse, il faut l’entendre, ils ont franchi la ligne, la crête, la borne, il faut encore trouver la borne, limite dépassée, sol sous les pieds, il pèse bien son poids d’évidences, sol sous les pieds, herbe verte, ciel bleu, nuit sans sommeil et tout agité, tout en activité, on frappe, on frappe,

un mot et tout pour dire, une certitude, et tout est évidemment embrouillé et bien compliqué, qui reste ici sur cette rive et là-bas quelqu'un est mort, il en reste une vague odeur et quelques larmes, il faut encore souffrir un peu, quand même, comme pour entrouvrir la porte la plus haute et convertir

l’espoir en habitude, le matin, le monde est embrouillé, compliqué et le mal est certain, en haut, en bas, tout est égratigné, de cette peau le sang, le sang coule, oui si tout est dit, et tout est embrouillé, nous venons, nous faisons, nous sommes et toujours encore à dire et à faire, l’avenir, sans cesse

le monde se complique et un mot pour un autre et un abandon certain, oh, quel soulagement, une pensée une seule, un avenir, un retour, une chance, et tout avance et le brouillard, et le brouillard est bien trop aveuglant et tout irait, chardons jaunes et bleus et brouillard venu route tracée,

j’appuie ou le mal dure, je fermerai la saison et coincerai la porte, route tracée, le mal y dure et la porte ni ouverte ni fermée, et tout reste aux fronts dépouillés, et et tout nous ne sommes, ni nus, ni vêtus.
                                                                                      
23 Août 2014.

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