mercredi 13 juillet 2016

Et tu, et tout.



I

Belle indifférence et véritable chanson, tu effleures et tu dresses, les doigts contre la porte et tu cours loin derrière, un passé de jeunesse, sans compagnie, sans confiance aucune, rien pour devant et tout en arrière, les arbres, les saisons, la source à trouver et les épis égrenés tour à tour.

Un jour pour moi, un jour pour vous et toute chose à dire, un sourire au loin, un geste bien plus près, tu es offert et tu te cherches encore, temps pensé de nous à vous, et tout à toi, et « tout » à tu, la confiance, le rythme, il faut, il faut et frapper et maudire, belle indifférence, tout égratigné.

II

Du jour au soir et à la confidence, je cherche et tu raisonnes, temps à compter et heures en miettes, « heur » et bon « heur », et « heur » mauvais, tu cherches et tu respires, air bon, air d’ardente solitude, tu retournes et tu tires le jeune temps parti, en haut, en bas, à la mesure. 

La terre tourne et nus vivons moins fort, une autre, une autre histoire, une année vive et des cailloux tournés, au bord du chemin, du début vers la fin tout est mobile et tout tourne, le rythme, et un et un et deux pour la mesure, il y a, il faut, du bord et du chemin et des oiseaux ils tournent. 

III

Et tout, unis et en silence, un moment on court vers un refuge, le paysage toujours nous sauvera, champs et vallées, on pense le père est reparti, vallée douce et ombre chère, tout est à distance et tout est à réunir, la vie, les champs, les routes, les arbres et la joie, l’espérance est douce. 

L’oubli est fatal, emmenez-moi, bon « heur », mal « heur», bon gré, mal gré, tout est à réunir et tout est enlevé, et je vole et tu voles, toutes les histoires sont des affaires dérobées, on se sert, on transpire, on échange chose pour autre, au fond, au fond, cœur de voleur et chose de pirate. 

IV

Tu cueilles et je te donne et j’ai tout volé au fond, du plus loin tout descend, et tu et vous, tout est à dire, la vie, la raison, les vertus, voleur vertueux tout transpire, tu es venu et tout te tarde encore, ou un peu, panier posé, fleurs oubliées, tu disparais dans la poussière, tu traces. 

V

Tu comprends, tu voles et tout descend, cœur dérobé, herbes sauvages, tout est à laisser, au chemin, tout entier sous l’aubépine, tout déposé sous les ronces, cœur d’églantine et enfant trouvé, tu songes aussi, herbes perdues, la sauge et l’origan, cœur de silence, bras aux épaules, tu es perdu. 

Sous les branches, sous les feuilles, tu et nous, vous comptez les pas, et quel, plus que l’autre, la raison seule, et les sauvages, une histoire pour tout attendre, jeunesse éloignée, cœur sans saison, tout est abandonné et tout derrière et tu tires le jeune temps, parti, plus loin et pour longtemps. 
                                                                   
15 Août 2015.

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