On
ira, on ira, et peut-être plus encore, on ira où le temps déteste les
ombres, les procès, la chaleur suspendue, le tout est hésitant, et
encore plus accable, on ferme, on porte, on se tient et tout dans le
désordre, les paniers, les abris, le vent dans les branches, des paniers
aux abris et pleins,
et
plein tout est, tout se transforme, l’horizon, la chance, la
compassion, la marche vers, vers les tragédies, paysages tragiques,
herbes foulées et insectes, ils mordent et on attaque, les mains, les
pieds, un univers, une saison, le froid, la soif et plus rien au devant,
on hésite, on ira, on ira, dans
l’ombre,
dans le sens, le vent tourne et tout devient une chance, paniers
remplis, œil écarté, nom oublié, cœur arraché, tout cela tourne et
hésite, on ira pour affirmer et pour construire, une pierre sur l’autre
et au-dedans, dans, dans, des heures, du sommeil, des pas oubliés, des
évidences
entassées,
une histoire pour l’autre, une vision, le paysage est tragique, ruines
sur ruines et voiles étalés, on chante, on rit, le jeu, les jeux, on
voit la nuit et les éclats tirent et mentent, un éclat, un rire un
mensonge, une obsession, le jour viendra et on ira, on ira à l’oubli,
aux murs bâtis, aux pierres
vives,
le tranchant et la main, la soif et la raison, on ira et on dit des
paroles sur les actes, des pincements, cœur fendu, reste ignoré, les
illusions, dans l’enclos les animaux tournent et tout, ce tout,
recommence, on tourne au dehors et au-dedans, on creuse et pour voir et
pour évacuer, sans
hésiter,
sans trembler, sans prononcer, plus de noms, plus d’erreurs, la guerre,
le charnier, les outils déposés, bannières oubliées, et lames, lames,
tout, ce tout tranche, tranchera, on ira, on ira, au long, au long,
visiter une agonie, on ira voir la peur et ses cortèges et pour la
première fois
l’âme
impétueuse se glacera d’effroi, ils ont, ils ont peur et ils le
méritent, tout trembler, tout jeter, et finir lentement, lentement, une
très longue et très solitaire agonie, en tremblant, et contempler des
choses, des figues sèches qui gonflent un jour de pluie, oh, la
charmante chose, partir, courir tenir
et
vague, vague tu erres d’un point à l’autre et ce tout te tourne et
autour et te cercle, tu affirmes et tu combles, un panier et on ira, on
ira effacer les marques et le tout à dire, les marques, les signes, les
pas sur le sable, le vent souffle, vague, vague, des histoires sans fin,
d’espérance et de soif,
de
guerres et de rancunes, sans vengeance, les idiots sont à l’ouvrage, le
jeu, les jeux, on voit la nuit et les éclats tirent et mentent, pour la
première fois l’âme impétueuse se glacera d’effroi, oh, la charmante
chose, tout transformer, l’horizon, la chance, la compassion, l’oubli
ira aux murs,
aux pierres vives.
12 Août 2014.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire