Au plein, au grand, un son, une
espérance, la ligne est claire, les marches toujours en face, la revanche, les
duels, une grimace, et tout sert, et tout au tout espère, ils sont vivants et
ils avancent, une ligne et plus, parfaitement tout change, plus parfaitement,
tout change pour la perfection,
et un total et un rendu, des
espérances à mains nues, au plein du jour, midi plein, minuit le juste, la vie
avance dans l’ombre, les chiens aboient, tout passe et on pense la vie
bousculée, les idées qui bifurquent, je crois entendre, et tout chante,
lentement, d’un bateau à l’autre, d’un espoir la certitude,
tout est ensemble et tout appuie, les
douleurs, les massacres, les défaites, tout enivrerait, mais tout suit, craché,
face pleine de toute l’humiliation, on chante, on vit, on espère, la vie
n’hésite pas et tout continue et tout autour ramène, tu as refusé la main
pleine, tu as insulté et tu penses : il triomphe,
et se délecte, proie facile, sort
convenu, la vie n’hésite pas, les idiots sont à la manœuvre, mains ouvertes ils
tiennent cinq fils, ils y sont et ils recomptent cinq fils, brin à brin, la
langue dans la bouche et trouvent ce qui manque, les idées, le souffle, le
muscle, le nerf, sans doutes, sans regrets,
ils avancent et comptent au plein du
son, la fête est sourde, et un de plus et deux encore, chantez et buvez et tout
tourne, tourne, il y aura un jour de compte, il y aura un jour précis et une
vision simple et courte, qu’avez-vous fait, qu’avez-vous entendu, que sommes
nous devenus, ombres et semblants,
de la poussière sur la route, un
chemin d’épines, un lambeau, de peau mouillée, de servitude, de lien brisé,
d’ongle arraché, ô, chanson lente et sourde, les verres et les rires, jeux
oubliés et matins tristes, ils sont abandonnés, ils couchent dans l’ornière,
pays noirci, chair écrasée, tout tourne,
et tout revient, ces idiots crient sur
la route, temps enfui, temps perdu, les yeux en l’air, la bouche vague, tout
sombre, tout noir, tout petit, on s’avance vers rien, la jeune garde croit en
ses rêves, et rien ne se donne, tout est perdu, ils ont enfoncé un bâton, gorge
brisée, flanc percé, cœur dérobé,
on rit, on joue, et tout meurt à
l’ombre, sans conquête, sans retour, sans âme, sans construire, je pense et je
vois et je respire, on abandonne, on part, tout y viendra et tout au tout sera,
les vagues et plus, en attente, un bâton au cœur, une larme et, tout ensemble
un sanglot de gorge ouverte, son,
plein et grave, son, je crois
entendre.
18 Août 2014.
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