Ils ont travaillé et tout leur va bien,
il y a une certitude, tout est grand, tout est haut, tout compte et tout
rassemble, les saisons, les années, les jours, la réflexion sur la terre, sur
les eaux, tout change, et tout, il faut ramasser, le travail est accompli et
tout se recommence, sur la vie, sur le départ,
en grandeur, en accord, c’est, à la
confiance, c’est, aux paroles claires, le trait est tiré, la vie est en suspens,
il y a, il y aura et des comptes et des rires, des jeux, et de la certitude,
des efforts, des caresses, des angoisses, enfin, enfin, allons y et travaillons,
sur le devant, dans l’ombre, au trait plus
fin, à la grandeur sûre, au port en
majesté et je dis au monde, maman était très belle et moi je suis comme maman,
comme elle, comme eux, aussi, cette si belle, et puis on regarde le reste, sœurs et frères, et puis le travail accompli, il est simple de briller au désert,
sur le devant, en haut, en
haut, tout haut, l’arbre est le plus
haut, en haut, en haut, si belle, si grande, et toute si, de la vie, de la
mort, des certitudes et puis on dit, il ne faut dire et le silence suit, à la
clarté vive, aux gestes, les rires et les jeux, je vois, j’entends, et tout est
deviné, tout arrache, les feuilles à brûler,
les corps à délacer, et l’incroyable
mélancolie, je suis sur cette terre, un peu brisé, un peu las, sans rires, sans
jeux, sans ouvrage, d’autres ont si bien travaillé et tout réussi et tout nous
comble, tout avance, tout à commencer, tout pour mordre, les chiens au pied de
l’arbre haut, dans la vie,
dans une petite tourmente, comme si,
comme si, il faut, il faut et dire et taire et arracher un à un les secrets et
dire, dire, la mort et la vie, et nous, et vous, vous êtes engagés, vous êtes
sur le fil, dans l’histoire du bruit et de la fureur, et tout compte, le
travail accompli, l’arbre haut, la confiance
et les déroutes à venir, on pense, on
calme, on comprend et au pied de l’arbre haut, les chiens aboient, si belle et
comme maman, je tourne et je regarde, tous nous admirent et tous nous aiment, oh,
quelle bonne sensation, comme sur la vie, comme sur le temps, dans la vie, dans
le calme
et je règne et sur moi-même le temps ne compte, le temps et tout
arrange et tout pour finir compter et combler et changer des idées il faut plus
de force il faut bien plus de courage et on pense ventre assis et raisons
molles et en haut, tout en haut de l’arbre le plus haut, les oiseaux, les
oiseaux et tous chantent, cette beauté
ne les atteint pas, en attendant, à la fin le temps aura passé, la vie coulera,
les eaux assemblées s’ouvriront, et toi belle, si belle, sur le fleuve je
verrai, je verrai, passer ton beau cadavre.
17 Août 2014.
"Indéfiniment, le bleu s'évade.
RépondreSupprimerCe n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux."
Jean-Michel Maulpoix / Le bleu ne fait pas de bruit
Bonheur de retrouver ce titre : "poésie à franquevaux"
belle vie et jours heureux