I.
Le fil au ciel,il couvre.Il est silencieux et troublé,il roule dans un lit d’habitudes,il se complet,il attend.
Il
lance au ciel une phrase terrible,fertile délire et fugace certitude:
il est le bon,le vrai,l’utile,son jour nouveau est en avance.
Il
se calmerait presque,il grimperait,lierre pénétrant, aux murs,il
serait simplement,simplement un apprenti à son berceau,il
transmettrait,il se soumettrait à un obstacle à franchir.
Il
cherche et il trouve des outils à son sac,des outils à son dos,il
marche et il avance,il connait le vent,qui gonfle les prétentions,qui
souffle sur le sable.
II.
Ô,mêlez nous à lui et tournez,tournez,pierres fines. Défaites les
amarres,définissez le temps,il faut voler,il faut franchir les
grilles,il faut entendre le chant des oubliés.
D’un
cran,d’un cri,d’une évidence,il franchit le calme et le mur,il
jette sur le sable les ardeurs,les injures,il délace la corde,il
respire soudain,il a franchi la grille, amarres défaites et voiles
oubliées,il les unit au ciel, les marins,le capitaine,grands plus
grands que les drames d’été.
Il
étreint le ciel et sa clarté,il frémit au silence,il charge ses
bateaux,il a jeté l’ancre,il lèvera le siège et oubliera le clan,il
ouvrira la passe.
Il est venu,il est grand,il avance,il est sensible et fier,il tient en main une fortune,un espoir.
III.
Au soleil qui se lève,au vivant qui attend,à la pluie à trouver,le temps déplace ses montagnes,sa chair me trahit.Il
est mur pour les mains,il est fenêtre pour l’oubli,il se cherche et
rien ne le trouve,il se rencontre,aiguillon et sabots,sentiers courus,pieds enlevés,il marche,marche,il est tendu et décide de vivre.
IV.
On
se retourne et on voit,on entend les petits riens qui courent,les
grands nécessaires qui roulent pour sa vie,ils supportent,ils
enclenchent,ils sont attentifs,ils sont bien,ils sont donnés à son
heure et sont posés au loin.
Ils
se donnent,ils accrochent sur leur poitrine la croix des oubliés,ils
sont unis sous un drapeau,ils servent,luttent et reçoivent des fleurs
et des oiseaux.
Ô,
entendre ses caresses,le voir au matin trembler,entendre ses erreurs,ses promesses,ses mensonges,l’été est approchant,il le finira.
Il se cherche,il trouve la fraîcheur à chaque jour levé,il se tient,il avance,sucre il est au fond,d’un verre,d’un chapeau,cœur avantagé et tendre,il tremble aussi en recevant ma voix,il s’effarouche et se démène,il déplace le temps,il rompt le vase et le pain,il soumet aux épreuves,il avale et reçoit,il avale l’amertume.
Il se cherche,il trouve la fraîcheur à chaque jour levé,il se tient,il avance,sucre il est au fond,d’un verre,d’un chapeau,cœur avantagé et tendre,il tremble aussi en recevant ma voix,il s’effarouche et se démène,il déplace le temps,il rompt le vase et le pain,il soumet aux épreuves,il avale et reçoit,il avale l’amertume.
V.
Enfin,enfin,il reste l’habitude,le calme supposé,la fin de tout,il
enchante la vie,il ferme les certitudes.Il est venu de bien loin,grand ours perdu,grand homme dérangé.
Tu es transi,tu sers les autres et tout t’a abandonné.
Tu
fuis et tu dépenses l’eau,le vin,la vie,tu sers aux autres des
calices,coupes de vérité pleines,tu avales tes larmes,la vérité
avance amère aussi,sur la peau,sur le grain hâlé.
Le
fil au ciel,il couvre.Il vient,il tient le tout,il cherche et je
trouve son chant si long,si beau,si pur son désespoir.
Il porterait le sucre dans son cœur,il attendrait le jour à sa fenêtre.Le fil au ciel, il découvre.
Il porterait le sucre dans son cœur,il attendrait le jour à sa fenêtre.Le fil au ciel, il découvre.
07 Août 2012.
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