On
tranche tout et tout est croisé, en haut, en bas, en alternance, les
vieux, les vieilles, les crochus, les énervés, les furieuses, les
infidèles, ils sont en pression, en évidence, une nuit de pluie et un
matin de restes, de pavillons, de fuites, d’épines, de peaux lacérées.
Mes vieux, mes vieilles vous
êtes
exploités, tout cela me charme, en avant les anciens, en arrière les
vieilles vertus, la croix, les armes, les bannières. Sur le sentier,
dans le chemin, en haut, il manque une terrasse et manquent des
exploits, des tourbillons, des envies, des bienfaits. Au mal, au mal
tout y est suspendu et rien
n’hésite,
la vie, le temps, les erreurs, vieux, vieilles, idiots et sans
expérience, simplement de l’avidité et une immense paresse, des idées
bien reçues et des coups de bâton. La tête, la tête, c’est là, il faut
frapper, vieux si vieux, vieille si vieille. On en profitera bien, de
cette chose à planter,
là,
cet avenir, oh oui. Marquez, marquez, vous êtes à défendre et vous
comptez, vous comptez, l’erreur, l’oubli, il faut construire, des pays
de vieux, des pays de vieilles, carcasses à venir et chemin de croix, un
suaire en simulacre. Un homme, un homme par jour et son vieux a sauté
la barrière,
ils
chantent, ils boivent et enterrent les défunts, temps béni, bien belles
funérailles, vol de nuit et bourdon en partance. Pèlerins sur le chemin
vous mourrez sans sépulture, homme sacrifié où sont tes enfants, tu
cherches, tu cherches et ne jouis ni de loin, ni de près, et pourtant,
et quand
même,
il faut un homme par jour. Un effroi : ces hanches trop larges, enfin
elle a raison, ils sont difformes, ils ne comptent rien et pèsent un
poids, de graisse et de cailloux, de jours étranges, de rires de hyène
et de peau noire, ils croient en être, ils sont contents, ils ont ouvert
le coffre des tortures
et
vont passer de la nuit à l’ombre, ténèbres et allures de fous, des
furies, des candeurs, ils vendangent et s'imposent le poids des choses,
les jours venus sans rire, sans gloire, sans honneur. Dans la ténèbre,
seuls, ces gens vivent dans des caves, cadavres à venir et illusion,
tout ils engrangent
et
tout ils se croient, et tous, tous, ont oublié de construire, leurs
vies, leurs morts. Et un à une, et celle là, oh, protégez les enfants,
ces enfants aussi seront de beaux cadavres, cœurs oubliés, débris
croisés, rien à en dire, tout à jeter, vous êtes pris et vos escaliers
sont à descendre, sans roue,
sans
armes, sans désir, sans avenir, vous avez oublié de construire, vous
traînerez de longues agonies. Les figues sèches sous le figuier sont
gonflées de pluie et, vieux, tu crois à ta fortune, errance et
tremblement, il n’y aura plus de respect.
11 Août 2014.
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