II
Et ploie sous le vent, tout
tourne et te rencontre, les mains tendues, les regards vides et les herbes
assoiffées, tout tient et tout retient, le soleil, les étoiles, tout ploie et
tout se concentre, le fil, le linge, l’eau, la chaleur, au vent contrariée la
peau frissonne, grains répandus, soupirs étouffés.
Et sur le devant, tout monte
et je respire, vin aigre et fleurs d’été, une aventure, un supplice, un œil
rincé de source vive, une prison, dans l’ombre tout bat et se concentre, un
angle sur le jour, un œil tordu et au coin sombre une aventure, le pauvre, le
pauvre, dents serrées, il grince.
Et tout chavire, oh, ton
ennemi, sans paroles, sous le vent tourne et je respire, une odeur d’éternité,
herbe sèche et peau sévère, un fil tiré, une occasion, tout termine, le matin,
la clarté, les moments désolés, tout se dépose dans l’ombre dure, les cœurs
jaloux, les regards noirs, tous assis.
11 Août 2015.
RépondreSupprimerLes mains et les herbes
tout ploie au vent
je respire
________ vin d’été
un œil dans l’ombre
un œil sombre
sans paroles
__________ je respire
le matin tout se dépose
cœurs noirs ____ assis.