I
Je serais là demain, et
d’autres encore, à compter, à trembler, à dire et refaire, un pas, des pas, les
pas, la vie entière, pour donner et tout.
Pour l’ensemble une seule
question une seule réponse, pas de pli, pas de chair, la vie entière, sur le
devant tout croque, et tout est enfoncé.
Et sauvage, refusé, il force
le passage, trop tôt venu et jamais pris, je reste, tout est bien compliqué,
une surface, un vallon, un sommet, tout chante.
II
Et tout ici, et tout en
face, ensemble, en mouvement, une figure pour trembler, entre les feuilles et
sous les branches, les yeux ouverts.
Dans le fond, tout se
chante, dans le fond, le vallon est ombragé, tout est ensemble, je suis ici et
maintenant, et ici tu te trouves si bien, aussi.
Ici aussi, si beau, si haut,
le temps, la vie, en surface et à la trace, tout au loin, tout au silence, sans
venir, sans tomber, d’une place à l’autre.
III
D’un rang à une coquille,
tout charme et tout complique, le grand, le long et les brumes soudaines, sur
la vie, sur le temps, au loin encore tout parle, tout est combat.
Sans air, sans eau, pourtant
la pluie est tombée, la vue seule, le souffle sans entrave, à courir, tout à
prendre, faut-il encore, faut-il toujours et courir et tenir.
En silence, vivre dans le
sommeil, dans la pente, une montée, sans descente, sans liens et sans
bannières, tout est utile et tout augmente, le ciel et les nuages, les rangs et
les coquilles.
IV
Bois épais et ombre
redoublée, tout ensemble, faut-il encore souffrir le jour et chanter le vacarme,
tout est assourdissant.
Autant et en face, je suis
ici et pour longtemps, d’un sommet à un vallon, d’une ligne à un gouffre, tout
est profond et tout est ombragé.
Le bruit siffle, oreille
tendre et main levée, cœur envoyé, tout confus je monte, je monte et tout
montera ici et maintenant.
V
La pluie venue, le ciel noyé,
bien simplement, tout à plat, tout en marche, tout revenu, contraint, tout est franchi et sur le simple, et sur le plat,
tout est accumulé, une image pour autre chose, tout
encore reste à dire.
De rang et de coquilles tout
revient, tout se donne, sur la vie tout est à jurer, à reprendre sans fin,
au-devant et tout au long, bien à plat et bien simplement, je suis ici et pour
longtemps.
Tout devant et tout en face,
rangs et coquilles à plat et simplement, la pluie et les brumes soudaines, tout
est franchi et reste, sur la vie sur la main un pli et puis un autre, je reste
et tout ici demeure.
24
Août 2015.
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