samedi 20 mai 2017

Fleurs d’amandier. II



De rêves, de cailloux, enfants sans espérances, on en laisse trop, et on commence, on laisse tout, ce tout laissé, comptez et recomptez, au jardin tout on coupe et recoupe, rien au rien ne s’emporte, tout le reste est à brûler, infiniment et pour longtemps le bien transperce, j’en suis ici et j’en retiens, 
 
beaucoup et encore plus et encore bien plus loin, les jours heureux, les champs, au pied les souches et les cailloux, silex muet, bannière et armes déposées, j’entends la guerre, j’entends les champs traversés de misère et sans rien à en dire, le froid, la peur, tout est au loin, au plus profond, oiseau chanteur, 

et visage d’espérance, figure instable, regard mêlé, je tiens, tu viens, tout ici te demande, coupe et recoupe et rien ne laisse, ta vie étrangement bascule du pied de l’un au regard de tout, tout ce tout indifférent, sans limite dévore et mutile, enfants perdus, cœurs éloignés, la bonté, tout sans rien,

se dire en abandon, sans y penser, sans rien en dire, penser encore où sont les fleurs d’amandier, il reste, il reste un souvenir, en haut, arbres en feuilles, recommence, trace de temps, tu défigures l’espace et tu deviens sans y penser un étranger, aux étoiles tout est parti, la nuit, une prière, je tiens,

tu viens, et rien encore, on désespère, j’en suis ici étrangement à dire et à faire, mères perdues, silex muet au pied des souches, tout ici au vent se désespère, sèche et attend l’arrachement, la vie, la misère, j’en suis encore à mon premier voyage, on ose presque le printemps, j’en suis, j’en viens, tout, 

ici, de tout ce tout, je tiens, prière et chanson, je vous regarde et tout ici, se traîne et succombe, enfants perdus, mères éreintées, au moins saurons-nous lire et écrire, encore plus compter sagement les fleurs d’amandier, une à une, cinq à cinq, le tout est au grand reste, la volonté, le plaisir, pour la joie, 

immense, fleurs de neige et tout ici reste, au plus grand reste, fleurs d’amandier et fleur de neige, au froid et à la certitude le temps passera, enfants perdus, mères éprouvées, à l’abandon, j’en viens, j’en suis et éclate et viens ici, vengeance et fleurs blanches sur le devant, en l’air, en bas, on abandonne,

main tendue et cœurs ouverts, échange, travail et désir tout manque, la vie entendue, le soleil levé, les yeux ouverts les orage qui passent et tout encore des merveilles du monde consoleraient presque, regard clair, joue reposée, baisers offerts, joie et bonté généreusement, sans trembler sans retenir, 

fil tendu et main en caresse, enfant reposé, tu comptes une à une les fleurs.

05 Août 2016.

1 commentaire:




  1. Rêves
    enfants au jardin
    _____________ rien
    _____________ le reste
    plus loin

    la guerre
    _____________ la peur
    oiseau chanteur
    enfants perdus

    _____________ cœurs

    sans rien
    sont les fleurs
    arbres en feuilles

    étranger
    _____________ la nuit
    _____________ ici _______ muet
    ose tout

    enfants perdus
    fleurs d’amandier
    joie de neige à l’abandon
    _______________________ air


    main
    cœur
    la vie

    _______________________ une à une




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