III
Il faut se comprendre et
toujours dire : un qui crie et l’autre se tait, sagesse et tremblement,
forêt profonde, une cabane et deux cœurs et toujours une croix, tout est
fardeau et gémissements, tu tires et tu tiens et tout te désespère, sur le
chemin, dans l’escalier,
il faut laisser le pas et
s’attendre, pour mordre, pour chérir, pour combler et compliquer les heures qui
passent, une dispute, silencieux duel au regard noir et journées blêmes sans
étreintes, cœur compté, cœur jaloux,
tout est en action et tout
tire et condamne, un regard, un sourire, franchement tout décide pour l’un et
pour l’autre, autant de volonté, autant de sacrifices, loin devant et perdu et
rageur, nécessité stupéfiante.
04 Août 2015.
RépondreSupprimerIl restera de toi
Ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné
En d'autres fleurira.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils.
Ce que tu as souffert
En d'autres revivra.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé
En d'autres germera.
Celui qui perd sa vie
Un jour la trouvera.
Simone Weil
ce carrefour est si beau, si doux, si mélancolique
en toi, en moi, en nous, en vous ... que Weil a fait écho ♥
beau dimanche à franquevaux