I
Belle indifférence et
véritable chanson, tu effleures et tu dresses, les doigts contre la porte et tu
cours loin derrière, un passé de jeunesse, sans compagnie, sans confiance
aucune, rien pour devant et tout en arrière, les arbres, les saisons, la source
à trouver et les épis égrenés tour à tour.
Un jour pour moi, un jour
pour vous et toute chose à dire, un sourire au loin, un geste bien plus près,
tu es offert et tu te cherches encore, temps pensé de nous à vous, et tout à
toi, et « tout » à tu, la confiance, le rythme, il faut, il faut et
frapper et maudire, belle indifférence, tout égratigné.
II
Du jour au soir et à la
confidence, je cherche et tu raisonnes, temps à compter et heures en miettes, « heur »
et bon « heur », et « heur » mauvais, tu cherches et tu
respires, air bon, air d’ardente solitude, tu retournes et tu tires le jeune
temps parti, en haut, en bas, à la mesure.
La terre tourne et nus
vivons moins fort, une autre, une autre histoire, une année vive et des
cailloux tournés, au bord du chemin, du début vers la fin tout est mobile et
tout tourne, le rythme, et un et un et deux pour la mesure, il y a, il faut, du
bord et du chemin et des oiseaux ils tournent.
III
Et tout, unis et en silence,
un moment on court vers un refuge, le paysage toujours nous sauvera, champs et
vallées, on pense le père est reparti, vallée douce et ombre chère, tout est à
distance et tout est à réunir, la vie, les champs, les routes, les arbres et la
joie, l’espérance est douce.
L’oubli est fatal, emmenez-moi,
bon « heur », mal « heur», bon gré, mal gré, tout est à réunir
et tout est enlevé, et je vole et tu voles, toutes les histoires sont des
affaires dérobées, on se sert, on transpire, on échange chose pour autre, au
fond, au fond, cœur de voleur et chose de pirate.
IV
Tu cueilles et je te donne
et j’ai tout volé au fond, du plus loin tout descend, et tu et vous, tout est à
dire, la vie, la raison, les vertus, voleur vertueux tout transpire, tu es venu
et tout te tarde encore, ou un peu, panier posé, fleurs oubliées, tu disparais
dans la poussière, tu traces.
V
Tu comprends, tu voles et
tout descend, cœur dérobé, herbes sauvages, tout est à laisser, au chemin, tout
entier sous l’aubépine, tout déposé sous les ronces, cœur d’églantine et enfant
trouvé, tu songes aussi, herbes perdues, la sauge et l’origan, cœur de silence,
bras aux épaules, tu es perdu.
Sous les branches, sous les
feuilles, tu et nous, vous comptez les pas, et quel, plus que l’autre, la
raison seule, et les sauvages, une histoire pour tout attendre, jeunesse
éloignée, cœur sans saison, tout est abandonné et tout derrière et tu tires le
jeune temps, parti, plus loin et pour longtemps.
15
Août 2015.
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