I
Epuisé,
éprouvé, quel effort, un fardeau, tu te bouscules et tu avances. Chargé de
fleurs et, tu avances et tu croises, sous les ombrages, bois épais et cercle
aimable, tout de galanterie, et tout de fraicheur, bois épais, ombre redoublée,
tu cherches et tu agites, encore un instant.
Et
pour toujours, un moment, dernière image et courroie, tu scelles une éternité, oh,
oh, oh, toi, non, non, non, tu iras toujours par les monts et les bois,
éternité consentie, tu traces et relèves de l’aventure, il te faut dire encore
un peu plus de liberté et aussi, aussi, du courage, tu avances et tournes bien.
Tu
te retrouves, toujours à la surface des choses, des genres et des mots, sur le
flot des eaux assemblées, temps permis, temps prévu, tu affrontes seul le calme
de l’infinie clarté, tu montes et tout te revient, les armes et les lois, les
bannières et le souffle sans fin, sans fin, tu cherches et tu te vois, fleuve
perdu.
II
Surface
pleine, un chant, un chant, encore des évidences et des images, miroir sans
tain, surface blanche, peuple écrasé et devant la place, un cœur éloigné, le regard
tourné tu viens, tu ploies et tout en tout tu lances, cœur emporté, tout enfin
tout, encore au-devant et sur tout au lointain, et sans tout.
Une
éraflure, le cœur meurtri et visage calme, la bouche fermée, oh, oh, oh, toi,
non, non, non, sans fermeture et en surface devant les arbres, et pour
toujours, dans un abri de roches et de mousses, le cœur pour oublier les joies
et les plaisirs, l’abandon, la chaleur est immense, tu tournes encore sur
toi-même.
Batelier
malheureux, marcheur embarrassé, étranger au regard fixe, dans la plus grande évidence
et dans le plus, sans remontrance divise-toi et boucle les yeux, sur le dos,
sur les murs, sur le dernier visage, encore un instant, un regard fixe et
fixement je pénètre l’éternité, sur le devant sur la montée, au lointain.
III
Je
te porte, je te parle et je te trouve, tu es ici et d’ici tu tournes et
recommences, oh, oh, oh, toi, non, non, non, tu devines et je te pense lointain
venu, calme, déplacé de la tourmente vers le refrain, la vie avancée, perdue,
errante et sur le chemin même, dans les souffrances et les lois, tu portes.
Encore
les mots et toutes leurs évidences, le soleil tenu, le cœur déplacé sur le
devant, tu poses et signes, signal signé, cœur démonté, oiseau sauvage, tu
signes les dernières volontés, la vie avancée, le calme retrouvé, les yeux
ouverts et tout ici, d’ici, presque prêts pour ici sacrifier le repos et le
calme.
Les
yeux ouverts et plus encore, oh, oh, oh, toi, non, non, non, tu chantes et tu
trouves toujours ici, d’ici une clef, serrure à point fermée et porte ouverte,
pour toujours, épuisé, éprouvé, garanti de liberté, un effort un fardeau, tu te
bouscules et tu avances chargé de fleurs et en compagnie tu avances et croises.
Et le reste
Sous
les ombrages, bois épais et cercle aimable, tout de galanterie et tout de
fraicheur, bois épais, ombre redoublée, tu cherches et tu agites, un chant, un
chant encore, des évidences et des images, batelier malheureux, marcheur
embarrassé, jardinier malhabile, tu erres et tu cherches encore, oh, oh, oh,
toi, non, non, non, pénètres-tu toujours l’éternité.
19 Juillet 2016.
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