Et
chargé de mépris, suffoquant, en secousses, tu grandis, tout autour est mort,
mourant, et tu es sur le bord, en conséquence, mépris frappé, cœurs oubliés, et
tendus, et venus, et ce regard nous glace, l’affrontement est certain, alors à
commencer et à se dire et à fuir, non, ce n’est pas, non, d’effroi.
Ce
n’est pas, déjà, la nuit en échos, il faut, il faut supporter le mépris et
accepter aussi d’être et las et terne, tout rêvant déjà d’étoiles, de boue et
de marbre, et à commencer toujours, surtout sans atteindre, sans entendre, sans
trembler, et des hymnes pour la gloire et des murmures, pour le pardon.
Il
faut aussi frotter de son front la terre et le sable, pierres qui taillent et
peau ouverte, je pleure et je m’enchante au paradis de l’humiliation, je te
supporte et je t’attends, goutte de sang, larme salée, nous sommes en écho,
tout tourne sans cesse, laissez-moi, laissez-moi, il y a encore à vaincre.
Un
pas de plus, un pas pour rendre gorge, pour souffler, sur ce terrain il y a de
l’incertitude, je te vois, tu me fuis et je suis encore et au voyage et au
serment, tout tourne, tout donne, pour dire encore : viens dans ce
lointain, tourne-toi vers les autres rivages, envisage et recommence, tu croises
ton destin.
Chaque
jour tu files le fil de ta vie, tout tourne au plus court, tout tient dans la
main droite et la main gauche ignore et le temps et le sens des images, tu
reviens et je cherche et je suis submergé de haine et de mépris et il faut
brûler la part qui est mienne et tailler et polir pour en faire la trace vers
la gloire.
Vers
le repos, enfin, vers les sens ravagés, ici, plus rien n’est admirable, tu
cours sans cesser vers la vérité et tout au ciel, au dépôt, au remord, tu
chantes une chanson ou fausse ou aveugle ou perdue ou sans fin, des yeux
écartés, des mains qui serrent et des doigts qui s’accrochent voyageur seul,
perdu.
De
cœur et d’ombre, parti pour toujours et reconnu enfin, tu te donnes un avenir
et tu files le fil de ton histoire, la trame, la navette au ciel même, et tu
traces et délaces et sur ton front défile le sacrifice, tu es venu et tout ici
te méprise, tu es harassé, tu repars, enfermé, indécis, au jour tu donnes la
main.
Pardonne,
crache encore et vole vers l’oubli, il est certain, il est remarquable le
destin bascule sur des regards, il faut savoir où est la force, il faut
entendre et voler au secours, écho, la nuit est noire et le matin tremblant, je
te donne des yeux, je te donne du cœur et grandi et mordu, sans force autre.
Ta
faiblesse, le rocher, l’écueil terrible où rendre hommage au vainqueur.
25 Juillet 2016.
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