Oh, comme
le diable en visite, il passe et tu t’absentes, cœur volé, genou plié, effort
et conscience dans la nuit profonde, sur le flanc et dans le sable, je te vois
et j’entends, je tiens et tu fermes, je te tiens et tu te fermes, diable en
visite, sommeil venu et rire déployé, tout ici plonge et recommence.
Genou
plié, peur à la volée, on entend et on espère, une évidence, démon caché, tout
à la montagne pour y entendre le sermon, le sermon, heureux les heureux et
pauvres pauvres, esprit tordu et tête pleine, tout au ciel s’immobilise, le
temps souffle, tout suspendu et raisons tout au bout du cœur.
Souffle
perdu et poitrine creuse, yeux tracés, joues fermées et chevelure ravagée, tout
tenu, tout tendu, tout donné du plus haut vers la dérive, mains posées, cœur
enfoncé, je te chante et je crie au loin, au loin, à la face et tout à la
force, je crie et chante, où est le sens, sont-ils tout en présence.
Tout
en volonté, diable en visite et cœur ensanglanté, il passe et tu es absent,
tout lavé, tout semé, tout perdu, et la jambe et le pied, tout au bout des
étincelles, je te tiens et je vois, cœur déplacé, on se souvient et tout ici
est une habitude, la joie et le malheur, les yeux ouverts, corps perdu et abandonné.
Temps
tout en abrègement, tout serré, tenu près et bien, du tout au tout, du tiers au
quart, en évidence, en évidence, le temps s’envole, je te vois, je te veux, tu
soutiens pilier une église bien modeste, diable en visite et cœur léger, je te
suis et tu me regardes, tout au tout est soutien et avènement.
Clôture,
je gagne et je suis seul et seul celui qui avance et qui tient, diable en
visite et pied serré, cœur oublié, je regarde et tu te tiens, fenêtre obscure,
pied serré et joue creuse, du bien, de l’avance et une chose encore, oh comme
tout ce tout tient, et tout encore te retient, je te donne et tu me reprends.
J’entends
et je tourne, figure dévastée, cœur permis et corps pesant tout est dévasté,
tout est composé, toute conquête est tenue, soleil ployé, cœur ému, je cercle
et tu contiens, une fosse et un sanglot, silence retrouvé, diable en visite, tu
portes un lot de mépris, et de peur à oublier, un soleil rentré.
Côtes
tenues, je suis, je suis, j’en suis encore, encore, tout étourdi et rendu au grand
âge, le diable a visité et je crie et j’implore, où sont les souvenirs, où sont
les choses tues, je te chante et je crie au loin, au loin à la face et à la
force, je te retiens et je te vois, diable en visite, soleil fermé tout est
tenu.
Oh,
maintenant est près le sacrifice.
30
Juillet 2016.
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