Coup
pour coup, tout ensemble, les vagues, la mer, les doigts, les jambes, tout
tombe et je tourne, je reviens, loin, encore, je, sans œil et sans servir, je
bascule, tout tremble, le vide est préférable, je descends encore, je termine
une vie, et plus rien sur les épaules, la peur, des espoirs, plus rien, sans.
Le
froid, les regards vides, tout est perdu, et tout au ciel succombe, il y a dans
ce coin une odeur de menthe et de roses, souvenirs fanés déjà, tout est perdu,
un regard vide, et personne ne voit au monde, je suis vide, je tourne sans
espérances, du rien, de la ferveur et des éclats, les voix portent loin.
Des
aventures et des pleurs retenus, je suis assis, cherche, je cherche, je, cœur
terni, des preuves et du repos, encore, encore, des planches au sol, tout est
plombé, comme un cercueil qui tombe, rouge, rouge et froissé, je te cherche et
je reviens, tu finiras au loin, tu seras sans poids, sans armes, sans.
Sans
bannières, tous jaloux et perdus, tu te retrouves à dompter le mépris, ils sont
au bord du toit, ils tournent sans raison, et, je te donne, du sang sans
espérance, pour conter encore le discours long les voix reviennent, ils sont, à
peine éclos, ils sont fermés les yeux éblouis à la ferveur et aux éclats.
Le
cœur en cendres, ô blessure, ô regret, je te veux et je te donne, pays perdu,
espoir démesuré, je te vois, je te donne, tu restes ici et tout du cœur me
vient, les voix, les rires, les chansons, cœurs effrayés et visages sans rides,
regard vide et angoisse folle, je te reviens, et tout ici me donne :les roses.
Sur
la bouche et sur les doigts des roses effeuillées, des épines sanglantes, je te
vois, je te donne et tu me tournes aussi et tu tiens et tu chantes, un rameau,
une courroie, tout au ciel te sangle, tenu au mât, posé et rincé sur le pont,
tu es en partance et tu charges, un bateau, un rameau, une courroie.
Épaules,
tout au ciel les sangle, tu portes aux épaules la raison et le choix, le
sacrifice, et l’espérance, un cran, un couteau et une toile pour sépulture, tu
tournes et tout se tait, oiseaux et troupeaux, une habitude, un serment, je
tourne, je tourne et plus rien ne donne, tout au fond, des grains blessés, perdus.
Blessures
ouvertes, pas perdus, espoirs emmêlés, je cherche et j’appelle, et tout
ensemble, les vagues, la mer, les doigts et les jambes tout tombe et je tourne
et je reviens, tu finiras au loin, tu seras sans poids, sans armes, sans
bannières, tous jaloux et perdus, tu te retrouves, pour compter et tenir.
Un
doigt ferme, une main pleine, je chante et je tiens et je désespère, où
êtes-vous, où sont-ils donc, ceux qui enchantaient et comme un cercueil qui
tombe, lourd madrier, toit éclaté, charpente, vermine tu ronges, je te cherche
et je te vois, ensanglanté, perdu, cœur outragé que rien ne voit, perdu.
Ils
sont aveuglés et aveuglément ils se retournent, ils n’auront plus ni doigts, ni
jambes, un destin de roses mortes, une charpente effondrée et il faut encore
croire.
24 Juillet 2016.
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