On s’enfonce et on rougit, le lointain palpite, on reprend
une octave plus haut, plus fort, il se retourne et compte les grains de la peau.
Sur le reste, le reste, on est absent aux autres, présent aux éléments et seul,
fortement seul, et sans poids, sans avenir, sans légende, on est posé. Trois
coups sont portés, trois pauses se défont et on contemple un désastre sans
mouvement sans expression. On recommence et on dit : il faut faire, il faut
dire et encore chanter et poser les ans sur la terre battue, rebattue,
assommée, sans espoir, sans rien.
Au vent, on arrache, on retient le lointain, assis
sur la colline, on se rencontre, on y revient, on retient. La vie avance, la
source est loin, le désir s’accroche, on tente à nouveau la belle, on échappe,
on recommence. Le vent souffle, la peur et les frissons chargent la peau de
grains nouveaux, de désespoir et de candeur. La blanche, blanche, solitude, le
clair, clair, du temps, du reste, de la déroute, des frayeurs, on s’y roule, on
y tourne, au loin. Au loin, ils sont. A un regard, à un souhait, une histoire
perdue, battue, sans rides sans riens.
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Février 2009.
RépondreSupprimerIls sont
________ les cœurs palpitent
en retour
________ une octave
grain de peau ______ posé
________________ pause en trois temps
légende d’un désastre
en mouvement
_____________________________ il faut
battre le chant sur la terre rebattue
au loin ______ le vent retient la source
son désir accroché à l’écharpe du temps
ils recommencent
ils sont
________ la peau gonflée de renouveau
de blanche solitude ______ en déroute
au loin
_______ ils roulent
___________ tournent
ils sont
________ une histoire sans rides
Le désir rassasié
RépondreSupprimerau bord du monde
refuse de mourir
perpétue sa présence
ici … ailleurs …
l’ange est là
le frôle de son aile
pour un instant d’éternité…