I
Et
puis, nous partons, au début du voyage, nous allons ensemble, voir,
souffler, tenter et retenir. La main est sûre, le pied est posé, tout
dit, tout penche au silence et pour longtemps il faut de l’inconnu.
Par surprise, ils viennent, posent sacs et paniers, menez tout, posez, vous serez à l’aise.
Ici
on compte tout, les cailloux, lisses, ronds, veinés : la poche est
lourde, une rupture, un renouveau, cailloux perdus et bien cachés,
pleins de poussière.
II
Et
puis au ciel et sans histoire, tout est tendu, des mains blanches, les
yeux levés, et pleines, cailloux d’ici, et tout là-bas chemin perdu,
plus rien ne passe, plages et chemins, sable et poussière.
Tout pour dévorer les églantines, tout en avant, au commencement, l’amour et l’eau fraîche, sur tout ce coin du monde.
De
ces sentiers il a pris des cailloux, jetés au ciel, ils sont restés,
poussière et voix, tout brille et se déplie, en l’air, je suis ici et
tout d’ici.
III
Et
puis, nous partons, début de voyage, il faut, et on dit bien : il faut,
cailloux perdus, déposés, enlevés du ciel et des étoiles, au sol et du
jardin les pas vous foulent.
Vous tenez au loin la foudre et le malheur, tout tient ainsi, les fers, les cailloux et les idées mauvaises, cœur d’églantine.
Main de lait, trop blanche et entière et autour le cœur aimant, un caillou, tout parle encore, le matin et la nuit.
IV
Et
il faut faire le tour, les uns, les uns et point de reste, images
simples, cailloux jetés, tout à fouler au jardin cœur de roi et
d’espérances.
Sans
remord, tout est retourné, temps volé et voiles ouvertes, tout chante
le départ, une aile, une raison, corde tendue et cœur ardent, au sol on
est à fouler et décrire.
Chaque
caillou, le passage et le flot des âges, et des saisons, tout à
compter, plus encore, au plus long, au plus loin, au plus haut.
V
Plus que soixante-dix-sept fois, sept fois, au long, bien long souvenir, temps à compter encore, tout est à inventer.
Tout est long et plus encore, et puis, nous partons, nous sommes au début du voyage et les mains pleines de cailloux.
Et
puis nous partons, début de voyage, il faut, cailloux perdus, tous
posés et levés du ciel et des étoiles, il faut, pour tenir et en
revenir : poser le pied sur chaque trace.
10 Août 2015.
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