Au
fond, au fond, à la croisée des eaux et de la terre, des nuages et des
brins, et pour toujours le ciel bleu et l’herbe verte, ensemble
accomplis, rendus et serrés, fort, il tremble et il y pense et sur le
moment dit un mot seul et puis autres paroles, ô, le reste vient à
peine, à la plus grande gloire.
Un
confins de nuages et d’herbe, une vie portée sans peines sur le sol,
une offre et des sourires pour oublier, il y a, ils sont, tout en avance
sur ce chemin de brins d’herbe et de traces, animaux vous vaquez et
tout autour, il y a, ils sont, placés sur le côté, en avant des rayures
et de la terre.
Et
de la boue et des herbes arrachées sur ce devant, cet endroit, ce pays,
simplement, il y a, ils sont, rencontres d’herbes et de nuages, pour
l’avenir, pour entendre, pour comprendre et plus encore, quand même dire
et dire, les nuages et les herbes, en ce lieu, cette place, en
assemblée.
Air,
terre, tout au tout et au fond, ce nuage, cette herbe en toute
certitude, tout à fouler, tout à salir, les regrets, les humeurs et la
rancune accrochée, ensemble tout tirer, tout contraindre, tout arracher,
un saccage, une affaire de limites, ils sont chez moi et chez eux je
dérobe les nuages.
Et
les herbes, animaux vous vaquez et toujours, sur ce devant, dans ces
arrières, en rayures et amas de terre, sous le pas, des cailloux et dans
le cœur, un mer d’amertume, de frimas, de brumes et de gel, sur le
cœur, dans la main, et je croyais que tu étais mort, et oui, c’est bien
cela et je pense.
Vraiment
tout serait dit et je serais ici et là, heureux, un linceul sur cette
terre et des nuages sur cet autel, sorti de l’onde je respire une mer
funeste et j’admire et j’attends, lisez, lisez, cette histoire, le
premier, il faut, il faut, et le combat et le sacrifice et tout autant
et tout avant ce premier.
Sans
ce dernier, ce retrouvé, cette histoire lente et ancienne, il faut
accomplir chaque geste, et bousculer et relancer la vengeance, l’effroi,
sur cet endroit, sorti de la terre et des nuages, j’ai une tempête
dans le cœur et un air de courage, une envie de saccage et d’abandon, un
mélange de brume.
Et
d’herbe, toute sérénité, fuir toute grâce, toute légèreté, il reste une
mer d’amertume, dans le corps, dans le cœur, et oui, il était mort et
oui, ces enfants deviendront des idiots, et oui, tout se rapproche, la
vie, la mort et l’amertume, les eaux et la terre, les nuages et les
brins, ô, le reste.
Viennent avec peine et pour toujours, il y a, ils sont, le ciel et l’herbe.
19 Août 2014.
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