Ils s’élancent, le poids résonne, la peur est en
route, au clair du temps, l’ombre sans cesse, ils recommencent. On avance dans
le brouillard clair, au loin, au vaste qui se souvient, à l’embouchure qui
éclate, la vie, le sel, le goût des rires et des oiseaux, ils se donnent et
envisagent une retenue, un froid à inventer, une peur à comprendre. La
vérité à l’aise, à l’aise, le temps perdu recommencé, ils tournent en rond sur
les herbes mortes, ils défilent au ciel tracé, à la vigueur, à l’air instable,
au remarquable, au renouveau, ils se déhanchent et composent.
Les figures, les images, les drapeaux flottent à
l’air instable, les fleurs fleurissent, l’air coule sur le dos, sur la main,
ils se répètent et ils avancent les pieds au sec, les pieds sur la terre, sur
le sable et les fourmis, il commence enfin le temps du chaud et de l’ardeur,
tout flotte dans l’air léger, dans l’air changeant. Sur le sol de fleurs et de
sable, la couverture traîne la chaleur contenue. Ils avancent et croisent,
croisent, et ils comptent les pas tremblés, les erreurs : les mouches
volent, le teint est pâle, pâle, la vie murmure dans l’air bleu, le temps
retourne, le chaud y vient, la couleur monte du vide au plein.
La soif, la faim, les frissons lissent le sol, le
ciel, le plat au loin, le pic en face, la signature dans le temps, la raison
même sur la frontière. Ils avancent et reconnaissent les beaux visages, les
grands cailloux, les cils qui volent d’un bord à l’autre, de l’océan à un
rocher, de l’amertume au cœur serré. Le
poids du temps est en avance.
26 Février 2009.
RépondreSupprimerEn d’autres temps
... du vide au plein... un long chemin en pointillé... que l'on aborde à pas comptés... dans l'air bleu... dans l'air léger... et dans le ciel passe un nuage... un merveilleux nuage... là-bas... là-bas...
Le poids du temps a changé son heure... dans le fuseau d'émeraude... comme flamme vive ... sur le cours du grand fleuve l'envol du papillon...