lundi 21 novembre 2016

Tout ce tout.


Le long, le long du quai et des oiseaux et du vent et de la toile, tout ce tout au-devant, sans la gloire, sans le panache, et pour, aussi et encore, dire inutilement l’inverse, j’entre dans l’eau, entrez et voyez, il faut aussi assembler, les eaux, les courroies, tout est architecture, et aux cœurs effrayés, 
 
à la vie prolongée, j’entends, je vois, j’entends et ce monde nous effarouche, un cœur immortel, sa présence cruelle et en sourire, tout est semblable, tout est inadapté, inconséquent, la joue tendue, j’enclenche et je sers aux autres un visage, joue tendue et droite et gauche, et main droite ignorant 

la main gauche, en souvenir, en souvenir, du partage et des bienfaits, tout parle ici, et tout ce tout, et tout ce tout et encore un peu plus, étrange et étrangement, je cherche et je vois, allons, allons, tournez la tête, cheveux perdus, et bouche amère, une vendange, un ciel meurtri, et tout ce tout tourne,

et tout ce tout est enclenché, une mécanique sur du sable, des grains d’ivoire et de poussière, mécaniquement tout ce tout est au partage, signe signé, tout ce tout, en avant, on court encore, entre les nuages, la saison perdue, le ciel abimé, tu joins ainsi le calme et la froidure, une ferveur secrète, 

chantez et chantez, défendez-vous pères inutiles, tordez le pied, criez au vent, et tout ce tout en nous, à réjouir, et réjouir, donner pour la reprise et pour finir l’heure, le ciel tordu, la bouche amère, tu es venu, tu es parti et tout ce tout, il reste à dire, chercheur, cherchant, en parole tu recommences, 

tu cherches, tu agis et tu découpes, la vie en pièces, et, tout ce tout est à rendre encore, un vent d’espérance au souffle perdu, un jalon tu jalonnes, pour voir loin, pour tout ce tout entendre, finissons là, entrons encore, il est demain, il est plus tard, il est déjà et encore, l’heure, du temps l’heure sombre

à avaler, des cœurs brûlés à rendre, des pères inutiles et tout ce tout encore à pleurer sur la rive, sur les quais, fenêtre ouverte et libre enfin, enfin, libre et tout ce tout est ouvert sur la brise et le silence, souffle perdu et grains de sable, mécanique au sol et grains, tout est en coin, sur le devant, ils se battront,

tout ira à l’ombre du champ ravagé, les cœurs déchirés d’encre amère, sur le papier, dans l’escalier, tout est colère, un jour, un jour encore pour tenir, tenir, et comprendre, on a compris, les heures sombres, aux matins étrangement la lumière tourne, le ciel est couché, et tout ce tout est aux cœurs,

et sinistre encore, et tout ce tout affirme, et tout ce tout retient, on donnera du temps et des cailloux, des regrets, ces pères sont inutiles, ils tournent, ils nous abandonnent, le cœur épuisé, la bouche amère, tout ce tout tient et coule, les eaux assemblées, les mâts noués, au naufrage, le cuir des courroies, 

on cherche et on étale au soleil les raisons, les causes, la vie, les preuves, j’entends, je vois, j’entends et de ce monde qui nous effarouche, défendez-nous pères inutiles, tordez le pied, criez au vent, tout ce tout en nous, un cœur immortel, une présence cruelle et un sourire, tout est semblable, tout ce tout parle ici. 

19 Juillet 2016.

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