Les objets se perdent, la parole est amère, l’écho annonce le carnage et les pensées se brisent sur le sol, la nature offre à profusion, herbes sauvages et vermines pour donner à l’espoir le bruit de la fidélité.
La morale est écrite dans un long rayon de plainte …
Les rois sont vaincus et se donnent en spectacle au pied du mur. Leurs ruisseaux sont comblés de traces, ils tournent en rond et répandent au loin les cendres des morts au champ de larmes. Ils impressionnent un peuple tremblant et jurent pour eux seuls le retour de la sauvagerie. Les enfants sont dans la confidence et l’espérance va grandir. Les traces sont visibles, les coups se griffent dans la joie.
Ils se gardent de tout mal ceux qui cachent les aveux, ils sont fuseaux à fendre et roues à tourner sur les pierres de l’innocence …
Grandissez en démesure et en indépendance, poussez votre haleine à grandes enjambées, rien ni personne ne fera pour ces enfants un pas à droite ou à gauche. La foulée est irréversible et l’écho dans leurs poitrines module à l’infini une chanson de couverture contre la raideur et l’ennui. Leurs efforts se conjuguent au passé et finissent sans artifice. L’énergie se vide en soubresauts, la fracture est à l’horizon. Les jambes s’allongent vers l’avenir où passe le chantier de l’âge. Quel sursaut et quelle rigueur, la branche est morte et le panier à percer.
L’osier laissera le liquide enrichir la terre et chantera ce sacrifice …
Entendez au loin le pas serein de la mort qui approche et vient sentir le mal avant l’oubli. Il faut chanter ce qui monte du fond, ce fond de vase serre la destinée des heureux qui se désolent dans l’ennui et le doute. Les vainqueurs sont surpris et voilent leurs yeux devant ce fond de boue qui cache la perle de lune. Les enfants sont en avance et offrent une vision de joie, ils travaillent pour un peuple à la renverse, les pauvres sont méchants et les pleureurs se donnent un fardeau.
Il faut imprimer sur terre et dans le ciel ce qui fait la force des rois, le cortège est en marche …
Le discours décrit le brocard, la broderie d’un drapeau. Qui ose ainsi parler sans honte et sans ordre, les vérités fusent, dans la trouée de feuilles glisse la lumière. Il nous fait rire celui qui le chante, les mots, sans fondement, choquent dans sa bouche. L’épine au flanc, les hommes murmurent l’inconnu et l’immobilité. Les cheveux sont à couper et se mêlent en tours de gui aux branches. Il faut arracher de la terre, les dents de la faucheuse griffent une langue de complaisance. Il se querelle avec le temps et décompose la matière, ce bateleur qui tourne la parole en brouet pour les corbeaux, il fait erreur et chante sans conviction un air pour attiser la fureur.
Un orateur va se taire, il file à mots perdus la bannière de son temps.
20 Décembre 2005.
La morale est écrite dans un long rayon de plainte …
Les rois sont vaincus et se donnent en spectacle au pied du mur. Leurs ruisseaux sont comblés de traces, ils tournent en rond et répandent au loin les cendres des morts au champ de larmes. Ils impressionnent un peuple tremblant et jurent pour eux seuls le retour de la sauvagerie. Les enfants sont dans la confidence et l’espérance va grandir. Les traces sont visibles, les coups se griffent dans la joie.
Ils se gardent de tout mal ceux qui cachent les aveux, ils sont fuseaux à fendre et roues à tourner sur les pierres de l’innocence …
Grandissez en démesure et en indépendance, poussez votre haleine à grandes enjambées, rien ni personne ne fera pour ces enfants un pas à droite ou à gauche. La foulée est irréversible et l’écho dans leurs poitrines module à l’infini une chanson de couverture contre la raideur et l’ennui. Leurs efforts se conjuguent au passé et finissent sans artifice. L’énergie se vide en soubresauts, la fracture est à l’horizon. Les jambes s’allongent vers l’avenir où passe le chantier de l’âge. Quel sursaut et quelle rigueur, la branche est morte et le panier à percer.
L’osier laissera le liquide enrichir la terre et chantera ce sacrifice …
Entendez au loin le pas serein de la mort qui approche et vient sentir le mal avant l’oubli. Il faut chanter ce qui monte du fond, ce fond de vase serre la destinée des heureux qui se désolent dans l’ennui et le doute. Les vainqueurs sont surpris et voilent leurs yeux devant ce fond de boue qui cache la perle de lune. Les enfants sont en avance et offrent une vision de joie, ils travaillent pour un peuple à la renverse, les pauvres sont méchants et les pleureurs se donnent un fardeau.
Il faut imprimer sur terre et dans le ciel ce qui fait la force des rois, le cortège est en marche …
Le discours décrit le brocard, la broderie d’un drapeau. Qui ose ainsi parler sans honte et sans ordre, les vérités fusent, dans la trouée de feuilles glisse la lumière. Il nous fait rire celui qui le chante, les mots, sans fondement, choquent dans sa bouche. L’épine au flanc, les hommes murmurent l’inconnu et l’immobilité. Les cheveux sont à couper et se mêlent en tours de gui aux branches. Il faut arracher de la terre, les dents de la faucheuse griffent une langue de complaisance. Il se querelle avec le temps et décompose la matière, ce bateleur qui tourne la parole en brouet pour les corbeaux, il fait erreur et chante sans conviction un air pour attiser la fureur.
Un orateur va se taire, il file à mots perdus la bannière de son temps.
20 Décembre 2005.