Il pleut du vent sur cette maison d’herbes folles. Le jour est proche de la mort, le calme vient en récompense, répandre le feu et demander pardon. Un cortège de noces chemine dans la pente, le sable entre les doigts, glisse la mer en écho et chante dans l’air.
Il va bientôt venir le temps de l’héritage. La lune cherche un sentier dans les branches, les oiseaux taisent l’air bleu, il est l’heure et la fin de la bataille, il est temps de cracher sur les pierres un poids de déraison. La file se tord de douleur et de froid, à la porte les grands se frottent dans le sifflement. Le vent ravage les fleurs fanées depuis longtemps dans les remords. Ils se tiennent serrés et au chaud sous les branches, les roitelets fugueurs, ils donnent la leçon et font trembler sur les tiges lasses le regret de l’été, le regret du beau temps.
Adieu à tous, petits valets de pierre vous comptiez les ruisseaux et les brins d’olivier. Le chien est en partance et règne encore un peu sur son coin de ciel bleu, son paradis d’amour. Sa vie fut un rêve, une parade, un bal de prétendants sur des pointes de soie. Il est toujours à dire l’amour vaincu et vainqueur tour à tour, une fantaisie pleure et chante sous les arbres lassés, promis au sacrifice. Il est en ce moment du vent sur les cailloux et de la poussière sèche sous le linge. L’horreur est une promesse que tout fera tenir et qui arrivera, elle défait la grandeur. Un spasme, un sanglot pour la belle mourante, dévide son compte de vie à terminer. Les adieux et les pleurs sont à venir ce soir où demain sous les branches étoilées.
Il faut partir et monter vers le royaume ou pleurent les agneaux et chantent les innocents tombés des arbres, ils ont tout donné et si peu reçu. Au revoir petite, si pâle, qui a régné sur le bonheur simple et calme de monstres de tendresse. Ils refont le chemin et donnent aux oiseaux du ciel un sacrifice d’heures de bonheur. L’infante ferme un œil et hoquette sur le tapis royal, s’y berce son dernier temps. La tristesse ouvre les yeux noirs, ils pleureront bientôt ton départ, gardienne des jours de bonheur simple et de silence. Un grand soupir, les pattes croisées sous le museau, les yeux de l’amour donnent un héritage aux enfants, ils vont vivre sans elle. Il faut que tout se taise et donne de la ferveur, la princesse part pour son grand voyage bien avant les deux fous. Ils la retrouveront, un soir ou un matin, un jour certain, plein de feu et d’orage dans une chaleur d’été, sur un plage, à courir derrière les plumes de la vie, en transe sur le sable, une couronne pour ses héritiers. L’enfant pose la tête sur ses pattes et coule une larme entre ses cils noircis, la vie fut belle et bonne. La dernière trahison est le temps qui repasse et fait chanter trop haut et pourtant bien. Les effrontés dansent sur le sable et n’oublieront pas cette reine du jour. Adieu, bercée sur le champ de l’enfance, la vie s’achève, les temps sont graves et griffent le cœur, sans blessure, ni sang.
C’était une petite bête qui aimait la vie et surveillait sans cesse son troupeau d’esclaves amoureux.
19 Décembre 2005.
Il va bientôt venir le temps de l’héritage. La lune cherche un sentier dans les branches, les oiseaux taisent l’air bleu, il est l’heure et la fin de la bataille, il est temps de cracher sur les pierres un poids de déraison. La file se tord de douleur et de froid, à la porte les grands se frottent dans le sifflement. Le vent ravage les fleurs fanées depuis longtemps dans les remords. Ils se tiennent serrés et au chaud sous les branches, les roitelets fugueurs, ils donnent la leçon et font trembler sur les tiges lasses le regret de l’été, le regret du beau temps.
Adieu à tous, petits valets de pierre vous comptiez les ruisseaux et les brins d’olivier. Le chien est en partance et règne encore un peu sur son coin de ciel bleu, son paradis d’amour. Sa vie fut un rêve, une parade, un bal de prétendants sur des pointes de soie. Il est toujours à dire l’amour vaincu et vainqueur tour à tour, une fantaisie pleure et chante sous les arbres lassés, promis au sacrifice. Il est en ce moment du vent sur les cailloux et de la poussière sèche sous le linge. L’horreur est une promesse que tout fera tenir et qui arrivera, elle défait la grandeur. Un spasme, un sanglot pour la belle mourante, dévide son compte de vie à terminer. Les adieux et les pleurs sont à venir ce soir où demain sous les branches étoilées.
Il faut partir et monter vers le royaume ou pleurent les agneaux et chantent les innocents tombés des arbres, ils ont tout donné et si peu reçu. Au revoir petite, si pâle, qui a régné sur le bonheur simple et calme de monstres de tendresse. Ils refont le chemin et donnent aux oiseaux du ciel un sacrifice d’heures de bonheur. L’infante ferme un œil et hoquette sur le tapis royal, s’y berce son dernier temps. La tristesse ouvre les yeux noirs, ils pleureront bientôt ton départ, gardienne des jours de bonheur simple et de silence. Un grand soupir, les pattes croisées sous le museau, les yeux de l’amour donnent un héritage aux enfants, ils vont vivre sans elle. Il faut que tout se taise et donne de la ferveur, la princesse part pour son grand voyage bien avant les deux fous. Ils la retrouveront, un soir ou un matin, un jour certain, plein de feu et d’orage dans une chaleur d’été, sur un plage, à courir derrière les plumes de la vie, en transe sur le sable, une couronne pour ses héritiers. L’enfant pose la tête sur ses pattes et coule une larme entre ses cils noircis, la vie fut belle et bonne. La dernière trahison est le temps qui repasse et fait chanter trop haut et pourtant bien. Les effrontés dansent sur le sable et n’oublieront pas cette reine du jour. Adieu, bercée sur le champ de l’enfance, la vie s’achève, les temps sont graves et griffent le cœur, sans blessure, ni sang.
C’était une petite bête qui aimait la vie et surveillait sans cesse son troupeau d’esclaves amoureux.
19 Décembre 2005.
Le jour amoureux est proche de la branche qui crache sur les pierres, et arrache le vent aux regrets de l’été. Il l’enserre et le porte dans les yeux de l’enfant.
RépondreSupprimerLa tristesse pose sa tête sur les plumes de la vie, en un sanglot mourant sur la mer fatiguée. Adieu blessure amoureuse et heureuse en transe sur le sable qui glisse entre les doigts.
C’était une petite vague qui aimait la vie, une petite brebis qui en était esclave.
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