L’hiver s’impose, clarté douloureuse, le renouveau est en marche. Une colère dans la joue, déforme le menton, le regard avance sur le savoir et l’avenir. L’humeur est changeante, la malice mord les envies. Une longue tension lance un tour de rêve contre le froid et la peur. Les hommes chantent à la grandeur, un souffle de toile et de vigilance. L’ardeur est coupable, elle achève une saison de révolte, de crachat et désespoir, il faut partir et renommer le monde, faire dans l’instant une folie de son amour. Les adieux unissent à la suite, ils sont à dire au loin, une clairière, la tête s’obscurcit. Il faut sortir du tiroir, ouvrir l’œil et la fenêtre, la vue plonge dans le brouillard. Les feuilles aux arbres, l’automne, meurent dans le froid au plus haut de la pente.
Au plus haut de la pente, aveuglé, on sent les dépouilles et on avale une once de bonté, lapée à même une écuelle, dans le froid et l’absence, sans mot et sans idée, la saison achève, le feu fait passer de l’absence à la difficulté, de la douceur au supplice, le froid y mêle son ardeur, effleure et fait briller. La peau en attente, souffre, le baiser refusé, donne du poids au silence et à la volupté. En souvenir de la clarté, la vie donne pour entendre et finir dans le soir qui frotte. Un crépuscule de saveur, une portée de sable chauffée dans un chaudron de vieille femme. La confiture est un don, poids pour poids, ardeur et ordinaire et sang mêlés dans les yeux. Le bouillon est amer, la cuillère de bois tourne et mêle espoir et vigueur dans le sable qui mord.
Tourne que tournera, et rit et chante et pleure sur toi-même, muet et aveuglé tu ensorcelles et te défends, dans l’ombre pure, soir d’automne, les aveux et les souvenirs, marquent les saisons mortes.
Les feuilles brûlent dans la pente du pont au rebord du rêve et de l’ardeur, le sirop coule du manche, le bois se colore et donne un tour de plus au souvenir d’une raideur sans raison, dans l’ombre, une saison perdue dans le froid. Les odeurs se précisent et donnent au tour en suite un fil de sucre qui gèle sur l’assiette, le chantier est en transe et finit sous la feuille morte collée aux branches. Le supplice reprend dans la chaleur des amours mortes, sans passion. Au fond de l’œil, dans la fuite, la déraison est en marche, le silence nourrit les reproches. Sous le froid, le pas des étrangers glisse comme sur la glace et le parquet. La chaleur tourne sous le sucre, la gelée prend dans le chaudron, les ardents usent de tenailles et cassent le cristal. Le monde est en ouverture, le sang est mêlé, l’enfance se noie dans le tour de cuillère qui se lance vers la bouche et glisse sur la peau mordue et fatiguée. Les rêves tournent dans la marmite sur le feu qui fond les morceaux, le monde se fixe dans le mélange, le gel réunira les grandeurs, et les racines vont perdre le pouvoir. Couleurs mêlées dans la lumière.
19 Décembre 2005.
Au plus haut de la pente, aveuglé, on sent les dépouilles et on avale une once de bonté, lapée à même une écuelle, dans le froid et l’absence, sans mot et sans idée, la saison achève, le feu fait passer de l’absence à la difficulté, de la douceur au supplice, le froid y mêle son ardeur, effleure et fait briller. La peau en attente, souffre, le baiser refusé, donne du poids au silence et à la volupté. En souvenir de la clarté, la vie donne pour entendre et finir dans le soir qui frotte. Un crépuscule de saveur, une portée de sable chauffée dans un chaudron de vieille femme. La confiture est un don, poids pour poids, ardeur et ordinaire et sang mêlés dans les yeux. Le bouillon est amer, la cuillère de bois tourne et mêle espoir et vigueur dans le sable qui mord.
Tourne que tournera, et rit et chante et pleure sur toi-même, muet et aveuglé tu ensorcelles et te défends, dans l’ombre pure, soir d’automne, les aveux et les souvenirs, marquent les saisons mortes.
Les feuilles brûlent dans la pente du pont au rebord du rêve et de l’ardeur, le sirop coule du manche, le bois se colore et donne un tour de plus au souvenir d’une raideur sans raison, dans l’ombre, une saison perdue dans le froid. Les odeurs se précisent et donnent au tour en suite un fil de sucre qui gèle sur l’assiette, le chantier est en transe et finit sous la feuille morte collée aux branches. Le supplice reprend dans la chaleur des amours mortes, sans passion. Au fond de l’œil, dans la fuite, la déraison est en marche, le silence nourrit les reproches. Sous le froid, le pas des étrangers glisse comme sur la glace et le parquet. La chaleur tourne sous le sucre, la gelée prend dans le chaudron, les ardents usent de tenailles et cassent le cristal. Le monde est en ouverture, le sang est mêlé, l’enfance se noie dans le tour de cuillère qui se lance vers la bouche et glisse sur la peau mordue et fatiguée. Les rêves tournent dans la marmite sur le feu qui fond les morceaux, le monde se fixe dans le mélange, le gel réunira les grandeurs, et les racines vont perdre le pouvoir. Couleurs mêlées dans la lumière.
19 Décembre 2005.
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