La branche répand dans l’air une frénésie, chansons et rires. Une erreur engendre la colère et l’abandon, le retour de l’hiver et la fin. Le vent tourne à la plainte. Sa fureur appelle les étoiles et fixe le nez, la lumière trace une route dans les cieux. La marche est salutaire, la solitude accompagne le rêveur, il se pose et attend. Il attend seul une parole et un sermon, une plainte, un aveu, le froid. Le renoncement est certain et l’aveu sans pareil. Il faut avancer nu dans la plaine et fendre les roseaux, la nuit dessine dans l’air un cercle, une sarabande de muets. Sans trembler il marche en solitaire pour, avec le pied posé et la bouche cernée, se dire sans en rire, un aveu de plaisir, le frottement des doigts sur la tempe et sur le nez, un poids de volupté pour comprendre.
Oublier le monde et gémir. Sous les arbres se tiennent les chevaux. Le sable couvre le sol et la figure se glace. Pour reconnaître le silence et louer sa vertu, le solitaire fait un pas, rend hommage à ceux qui ont pris par avance le chemin, tracé le savoir et distribué une chaîne de lamentations pour fleurir la mort. D’autres, ont ouvert toutes les portes et les sentiments, ont déjà tout chanté et mordu dans la poussière et la ligne des étoiles. Le soleil et la lune et les petits trésors de pierres scintillent sous les pas qui seuls s’en vont gratter du bout du pied la terre et racler le limon et la vase. L’eau tombera, en éclat de merveille et de froid. Sur le pied lassé de tenir debout un marcheur esseulé, éploré et sans âge, cherche sans fin un souffle d’air dans le froid. Il brûle et déroute ses yeux. Le but est oublié. Les sanglots se figent dans la glace, les oiseaux s’en vont. Le mal perce et ruine la chaleur et les rires et fait, sans les tracer, des signes d’abandon.
La violence arrête le passant, l’orage gronde. La tempête d’argent découd le jour. La vie est suspendue, le temps est en retard, les flammes se détachent, le ciel annonce le vent et la pluie, il faut rentrer et fermer les fenêtres, le temps est certain, des choses et des gens, des illusions vont tomber et offrir le sacrifice vain et sans écho. La mort passe sur sa planche et saisit au hasard le plus jeune, le plus beau, l’à peine commencé qui pleurera, plus petit oiseau, pris dans la déraison.
21 Août 2005.
Oublier le monde et gémir. Sous les arbres se tiennent les chevaux. Le sable couvre le sol et la figure se glace. Pour reconnaître le silence et louer sa vertu, le solitaire fait un pas, rend hommage à ceux qui ont pris par avance le chemin, tracé le savoir et distribué une chaîne de lamentations pour fleurir la mort. D’autres, ont ouvert toutes les portes et les sentiments, ont déjà tout chanté et mordu dans la poussière et la ligne des étoiles. Le soleil et la lune et les petits trésors de pierres scintillent sous les pas qui seuls s’en vont gratter du bout du pied la terre et racler le limon et la vase. L’eau tombera, en éclat de merveille et de froid. Sur le pied lassé de tenir debout un marcheur esseulé, éploré et sans âge, cherche sans fin un souffle d’air dans le froid. Il brûle et déroute ses yeux. Le but est oublié. Les sanglots se figent dans la glace, les oiseaux s’en vont. Le mal perce et ruine la chaleur et les rires et fait, sans les tracer, des signes d’abandon.
La violence arrête le passant, l’orage gronde. La tempête d’argent découd le jour. La vie est suspendue, le temps est en retard, les flammes se détachent, le ciel annonce le vent et la pluie, il faut rentrer et fermer les fenêtres, le temps est certain, des choses et des gens, des illusions vont tomber et offrir le sacrifice vain et sans écho. La mort passe sur sa planche et saisit au hasard le plus jeune, le plus beau, l’à peine commencé qui pleurera, plus petit oiseau, pris dans la déraison.
21 Août 2005.
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