On est dans un clos de murs, ils se répondent et serrent les passions et répondent aux questions posées dans la pénombre. Il y a du temps et de la persévérance, un balancier actionne la rigueur et les sacrifices. L’ardeur du soleil trompe, la peau se fend et tombe des épaules et du crâne vers le sol. La terre est nourrie, rien ne tient dans le creux de la main et de la foi. L’espace est une conquête de fin du monde, les heures sont polies, la nuit sera douce. Il faut se rendre : compte est donné aux astres, le couteau tranchera le fil du temps qui reste pour le plaisir et la joie de vivre dans un terrible équilibre. La soif et le repos composent la chanson, les ombres se cherchent et finissent dans un sanglot froid et un spasme d'ardeur. Il faut conter les erreurs et les doutes et dire et redire la ferveur et la volupté. Les prisons sont pleines et les murs les enclosent. La prière se concentre sur la chance de reconnaître et de donner à voir, la beauté éparpille dans l'obscurité une goutte de lumière tardive et obstinée, elle concentre les espoirs et la sécurité d'un peuple qui devrait avancer. Les émotions explosent dans le matin et penchent vers les ombres, les disparus attendent et nos cœurs sont pleins de leur amertume et de leurs yeux coincés dans le souvenir. La mélancolie est porteuse de frisson et chante la trouvaille, une perle est venue dans le creux de la nuit donner un éclat nouveau et pénétrant, une fascinante délicatesse, une prière, un exemple de fermeté. L'objet est dur et casse les dents et finit la blessure. La chance est en prison dans ces murs qui enserrent la vie, les arbres débordent et font une couronne autour du sacrifice, les oiseaux arpentent les branches et finissent dans le sable une becquée de sucre et de biscuit. Les serpents se couchent sous ces branches et souhaitent la mort douce des assoiffés. La clôture est un charme qui retient tout, les enfermés sont tranquilles et calmés, bercés par le reflet des ombres, les feuilles tombent sur la paroi quand midi juste se montre entre les branches. Les tiges sont allongées et se raidissent dans le balancement du courant d'air. Il est midi plein et la lune de jour reflète un pâle nuage, il est si rond qu'il est exemple et explication, le caillou le plus rond n'égale sa force et le jaloux qui le contemple en fait un tour à mettre dans le sac des malices et des attrapes. La rondeur de la lune pleine, en plein jour et à juste midi, est une évidence posée sur les hommes, ils regardent et s'envolent, les murs serrent les cœurs et les passions. Le cloître se dessine et garde les yeux de ceux qui closent sur leurs lèvres les secrets à garder. Le fond du lac et le fond de l'étang sont fermés sur les confidences, les sentiments brûlent la saison. Les murs jaunes se paillent pour la litière de l’ardeur trouvée et retrouvée dans l'espérance. Le silence sourd, veille et fait du clos le centre de la liberté, les cailloux explosent aux regards et désolent les doigts de ceux qui souhaitent construire. Le mur ferme la cour et le jardin et ouvre jusqu'à la lune.
18 Août 2005.
18 Août 2005.
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