lundi 17 juin 2019

A la porte.



Ô, et tranché, il court vers, il chante sur la berge, et il distingue, sans doute, sans aucun doute : le col, la toile, la poitrine offerte, il tourne sur lui-même le bouclier, le temps est sûr, le temps est compté, un par un, moments envolés, braise sur le devant, il frémit et glisse les doigts dans la porte. 


 
Il est ouvert et suspendu, il est pratique et il ne dit rien, il ne choisit rien, il glisse les doigts dans la porte, il se fend, il attaque, le temps est suspendu, le col est ouvert, la vie errante simple, simple. Il se donne, il offre un cœur au sacrifice, il signe, il frémit, il est de retour et toujours commençant, 
 
toujours prenant, il fuit, il ouvre, la porte est frémissante, il se donne, il perce le montant, il est sur le devant du monde, il est balbutiements et menaces, sans rien, sans rien dire, ni faire, il attend comme on attend la vague, pour s’étendre dans la houle, dans l’air, dans la chaleur bleue, blotti,

sur le devant, devenu et tendu et sans remords, sans histoire, sans rien à dire, il force, il force les doigts dans l’ouverture, dans le matin le jour est devenu, il est perçant, il est sans remords et sans haine, sans rien ni presque, le sentiment est faible, l’impression est suffisante : si longue et chargée,


il ne pense rien, ne voit rien, ne dit rien, il cherche et ne se donne, une idée seule, simple et seule, il est plein du ciel bleu, de la houle et du temps clair mais, mais chaud et il se force, il avancerait un pas après l’autre, pour reprendre le chemin, pour aller chercher chaque pierre. Il a taillé

et se mesure, il frémit, le temps est chaud, une pierre après l’autre, un pas sur le devant, pour en avant, en avant construire et compléter et choisir chaque pierre, il taille à la mesure, il chauffe au soleil, il se retourne et se commente. Il est en avance, il est en abondance, il fleurit, un doigt,



donné dans la porte, le pied levé, la bouche intense, il ne pense plus il s’égare, il ne finit rien, ne commence plus, il est en avant dans l’air bleu, chauffé au devant, le soleil le balance, il est comme heureux et calme, sans effroi. Pour le mensonge, pour l’obsession, pour la prison qui s’ouvre encore,

.
pour un pas après l’autre, pour une envie, une pierre posée après l’autre, comme des animaux sur le chemin du pâturage, vers le labour : il file sa laine, il tire vers le lointain, la grande, grande obscurité, dans le chaud qui le renouvelle, sur le devant, sur le côté, il tire un fil, un fil, un autre. Une pierre







 

sur un pas posé au bord de la vie, elle brûle et qui et que et quoi aussi pour tant, pour tout, et sans question, sans rien penser pour être libre et marcher encore le doigt posé dans l’ouverture d’une porte qui ne se ferme, un pas, un pas, une pierre, une pierre, une chanson à peine murmurée,

 


un pas perdu à côté de l’histoire, il est sur le devant, il cherche dans le cœur, les yeux noyés, les yeux dans le torrent, roulés, ferme il se répand. Il va devant et rien ne marche.

10 Juillet 2011.


Avec Maria Dolores Cano, ici, ici et .

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