mardi 18 juin 2019

Roman, ô, Arthur.

A contre et rassemblé, emprisonné dans le côté, il tient de loin, il tient si beau, il est ouvert et suspendu entre le dire et le faire, la question posée est battante: il est le frémissement, plus un mot dans la pensée et puis plus rien par habitude, il se cherche, il noie son regard dans l’escalier au détour,


 


il a roulé ailleurs avant dans l’escalier et sur la pente dans l’herbe verte, dans la saison chaude et romancée : les tilleuls, les parfums, il pleure et coule des larmes sur le sentier, sur le devant comme un serment, il est perdu et il n’attend rien, ni quoi, ni de rosée, ni de serments, les tilleuls en parfum





et l’abondante chevelure, toison dorée et persistante, retenue, le cheveu est long, long, le parfum comme un serment retrouvé, il applique, il est dans l’air, le soir si près, il a retrouvé le serment, les piqures, la joie étreinte, les outils au sol dans le silence et dans l’attente, les tilleuls au détour.

Les arbres recomposés, l’espérance dans l’air, le soir sur le sable, le pied nu tourne sur lui-même et pour lui seul il s’inspire et tord sans cesse le cou vers le passé, le silence le récompense, on entend bien la fleur coupée, étendu sous les branches, figure forte composée, les fleurs il respire,




il n’a plus rien vu, plus pensé, il voit sur le chemin qui passe une évidente clarté, un rien tenu qui récompense, qui finit sur le sable clair, sur la bouche qui palpite, ô un baiser, une évidente caresse, une espérance de temps arrêté, de frissons suspendus, il attend encore et croit en son éternité,

les tilleuls, le soir, le sable sur le devant, le col, et grand ouvert, un à un les vêtements tombent, il respire et voit les feuilles une à une, et chaque pas, chaque genou posé au coin, en adoration, dans l’ombre qui s’efface dans le soir composé, dans le vivant imposé, une larme et une autre, un sacrifice,

des couronnes, un bouquet de vertus jeté, un bouquet au-delà du reste, les tilleuls, les fleurs, les parfums, ces fruits n’ont rien donné, des espérances parfumées, il rassemble sous les arbres les fleurs passées, seul il tient dans l’ignorance, dans la caresse, dans le tenu si frais et beau, beau,



la chanson tourne sous les branches, sous les bouquets fanés, perdus, une larme et une autre. Les fleurs sont passées et on n’a rien perçu le sel est tombé des branches sur le sable, l’herbe coupée, le tout perdu, le cœur s’abandonne et il compose un souvenir et un encore dans l’escalier, un rien.

Posé, il monte un pas après l’autre, un cœur tranché, un pas, sérieusement appuyé sur chaque marche, il a cru, il les a vu ces tilleuls de juin qui embaument.




11 Juillet 2011.
1 commentaire: 

J... a dit…

Si beau !
Les tilleuls sentent bon et ce coeur qui se tranche entrouvre les lèvres du bonheur.

♥♥♥

21 octobre 2011 à 11:53

Avec Maria Dolores Cano, ici, ici, ici et là.




2 commentaires:

  1. L’espérance creuse
    la voie des arbres

    alors

    le soir se recompose

    le pied se dénude

    le cœur souffle

    le silence s’installe

    le passé se retourne
    et se tord le cou
    sur la branche en fleurs




    dans le creux de la voie

    le cœur

    de l’arbre


    ici



    " Ô un baiser "

    ici

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  2. Si beau, si frais

    une couronne
    et un bouquet

    quelques fruits
    parfums d'été

    dans la caresse
    d'un extrait



    ici

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