mardi 25 juin 2019

Résonances et retour, à la fenêtre, en obsessions.

Maria Dolores Cano a dit ici, ici, et :

Il est un œil qui se compose, se décompose, se recompose, en repos, en grelots. Raison sans raison, des déraisons et des saisons, silence du temps, du front et des absents. Les émotions rampent au col des fermetures, aux fils des chevelures et l’œil se voile sous la lampe. Bouche cernée et mots perdus, reçus, revus, rendus. Perles rares des souvenances et des mouvances, au vent, au sang, il rame sur la rampe.

Il est venu, il a tout vu. Il est rompu, le poing, la paume, la main tendue. La fleur, l’étreinte et l’ombre sur le mur, sur la fêlure et la brûlure. Tissu cousu, roulé, mordu. Le pied dessus la pierre éclose. Et les oiseaux. "Les oiseaux la foule impalpable des oiseaux."*

* L. Aragon

25 juin 2019 à 10:18.  

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Il est venu, il est connu, aussi facile, aussi étrange, il est tissu à la fenêtre, doigt et poing, la paume tendue, quel nombre, quel objet, il est sur la pierre étendu, sur le devant, au pied. Le mur est loin, la vie étrange les pieds sur les cailloux, le tissu sur le mur, la fenêtre enfin libre, enfin libre,

 
 
 
 
 
ouverte devant, au devant des obsessions, en fleurs, avouables, ferventes suivies. Une étreinte, une conviction, des chefs et des suiveurs et des ombres sur la résille, il est charmé, dépensé, mordu, roulé et fêlé et il se pense ouvert au sommet, il ne ferme plus rien, ni rien, il est devant, et face


 
 
 
au vent, il file, il recommence. Des objets sur la rive : il rame et recommence et ferme. L’ambition, la bête ferme les yeux, une descente, un remous, une ferveur suivie, il évente la mise, il chante le repos, il ferme les yeux, la fenêtre enfin, enfin, libre, ouverte, à la brise, la brise douce,

 
 
 
 
il se parfume, il se donne aux yeux, il est tendu et il figure, il se figure, il chante et berce sur sa main : les effets, le parfum, la cadence, le ton, il s’en donne, il se chante, il s’avance et tout, et tout commence et recommence, et il détend le pied au sol, un œil, un autre, la vie, il se donne,


 
 
 
il est ferme, il se compose, la chance, le repos. Il est aguerri et farouche, il ferme un œil, il ouvre le pied au mur, le sol noirci, en silence, sans raison et il ne comprend plus rien, il est fermé, il est tendu, il se donne, il se mobilise, il ferme les yeux, il ferme le temps, le front résonne, il grimpe,

 
 
à la côte, à la pente aride, les émotions rompues. Le col fermé, les yeux ouverts, il se tourne, il se lance, il est ferme et il se conforte, il est rendu, il est fourbu, il ferme un œil, il ouvre la bouche, les cernes étoilés, les mots perdus, rares et désolés, il cherche encore un peu, il se donne, il se chante, "


il se recommande, aux uns, aux autres, il reçoit ainsi toute chose, d’une main qui gratte, d’un " œil qui recommande, d’une stupeur penchée, les yeux sur le devant, il cherche l’ombre noire, il tourne au soleil, il se demande, il se dérape, il est plein et long, long et tendu, il se tourne au soleil,

au vent, les doigts sur le devant, il cherche et il appelle, il est devant, il est devenu, il se dirige, il arrache. Il se donne, il est tendu et il figure, il se figure il chante et berce sur sa main les effets, le parfum, la cadence, le ton, ils se donnent, ils se chantent, ils avancent et tout et tout commence recommence



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et ferme il détend le pied au sol, un œil, un autre, la vie, il se donne il est ferme et il se compose, la chance, le repos, il est aguerri et farouche il ferme un œil, il ouvre le pied au mur, le sol noirci, en silence, sans raison et puis il ne comprend plus rien, il est fermé, il est tendu. En gouttes, il marche,

la vie en obsessions.

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