mardi 4 juin 2019

Hiver sans manches. 1

En lui, en lui, il tourne et il accroche une ramure sur la pente, un écart dans le ciel, aux nuages, aux corbeaux, le froid, et le silence humide, on descend, on descend, on commence vers la lumière, dans le souffle sans marques et sans attaches, sur l’escalier tendu, sur la face, la renaissance, le bien tordu, pour entreprendre, sans rien dehors, tout en dedans, tout sur le cœur, loin, on commence. 


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Un cadeau, une avance, une espérance, sur le dos, sur le tard, le lien tendu et les éclats au jour, au loin, à la différence, il cherche sur le sol, il trouve des fruits vieux, ils ont goût et sans attendre, il cherche encore, le pas est lent, le loin est loin. Ils se figent et redescendent du haut au bas, de l’avenir à la circonférence, du rond, du lourd, du carré sur la peau, des signes, et des marques, et brûlez.

Voyez, demandez vous où sont les innocents, où bercent-ils leur descendance, horreur en fourche, ils se courbent et assimilent, ils sont noyés et ils perdent le temps au temps, le fil au fil, la surface sous les décombres. Le temps s’enfonce, le temps punit. Il y a au front une ride insistante, les innocents sont affolés, une peur, les oiseaux tournent, au ciel, même ciel au commencement.

On brandit une étoffe et on agite le couvercle, la fumée monte, le ciel est gris, l’âme se cherche, il est rompu, il fuit de la plus haute marche, les ruines écroulées, le corps pantelant, il cherche et il absorbe. On demande on appuie, la vie bouscule, ils sont en attente, ils échangent un mot, un mot, une moitié de pomme noire, le chemin est pris, du bien encore, le poids du gel, pour, aux loins se rendre.

Ô, tourner, le plein trop plein, la vie si lourde, les enfants au bras des anciens, ils tournent et interpellent, le vent vient, sur la peau meurtrie, vent venu sur l’épaule. Ils brûlent, ils engrangent, ils écartent du ciel les fruits trop vieux, les apparences, une infinie complexité, un mot, un autre et disant l’aventure, au sol ils amassent, la vie lourde et brève, en silence les yeux fermés, la certitude, le bien.

L’espérance, l’espérance, en lui, en lui, il offre les mains froides au silence au repos, à la fin en toute chose, l’herbe est perdue, les paroles manquent, le refrain tourne, sillon sur le dos, il craint, il se compose, il affermit son attitude, il noue les prédictions, il est en lui et il se tourne, au vent venu, à la rigueur, le poids est lourd sur les épaules. Brûlez, tombez, tournez et finissez, la montée s’ouvre.

Où règnent l’éclat du jour, le ciel trempé, la main tendue, au retour des images, une, et une autre au devant, en lui, en lui, il cherche et prend. Oiseaux perdus de fruits anciens, oiseaux nourris d’air humide.

21 Décembre 2010.


Avec Maria Dolores Cano, ici et .

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