jeudi 8 mars 2018

Pour envoler.

Pour envoler un oiseau ils le jettent et au ciel il se déploie.

Les éléments chantent dans le matin qui tremble, des histoires naissent et luisent au coin du paradis. Il est un grand ruban qui cerne les ébats de ceux qui arrachent le voile des certitudes, les ordres imposent la voie du sacrifice à la face des héros, ceux qui ont peur jurent dans l'aventure : 

"allons au bout et mourons dignement".

Il y a dans leurs yeux une lumière de vengeance qui éclabousse leur vertu de rouge et de raison.

Les ordres sont suivis et donnent dans l'ombre de l'ardeur aux maigres et pales sans tournure et sans façons. Ils comparent ce qui finit aux genoux et sonne à la taille comme une ceinture d'or et de perles mêlées. Ils chantent une chanson pour pleurer dans la brume et souffler sur les yeux une histoire de rois perdus, dans la vie, sous les feuilles. Aux parvis des forces de malheur et de grande brulure, pour enfoncer la porte et établir la loi et ensuite lever le camp et achever dans le dos une enfance de joie.

A l'horizon brille une bande de terre jaune et rouge, les anciens se demandent s'il est encore utile d'en faire une légende et donner à l'univers une nouvelle volupté, cette histoire, cette certitude, cette façon de voir la raison dans le noir qui s'en va. Il est ainsi une bonne compagnie pour dire sur un ton de commandement : 

"allons y et revenons chargés de trésors et de gloire, le bruit des armes sonne sur la façade et la corniche".

La maison est couverte de tuiles et de cailloux qui brillent dans le soleil, qu'il se lève ou se couche. Sans cesse de retour ils se donnent une allure de prince. Sans savoir ou ils vont, ils déplacent sur le sable des chevaux d'infortune.

11 Juillet 2005 .

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