dimanche 17 avril 2016

Carrefour. En toi. III/V




III


Il faut se comprendre et toujours dire : un qui crie et l’autre se tait, sagesse et tremblement, forêt profonde, une cabane et deux cœurs et toujours une croix, tout est fardeau et gémissements, tu tires et tu tiens et tout te désespère, sur le chemin, dans l’escalier, 


il faut laisser le pas et s’attendre, pour mordre, pour chérir, pour combler et compliquer les heures qui passent, une dispute, silencieux duel au regard noir et journées blêmes sans étreintes, cœur compté, cœur jaloux, 


tout est en action et tout tire et condamne, un regard, un sourire, franchement tout décide pour l’un et pour l’autre, autant de volonté, autant de sacrifices, loin devant et perdu et rageur, nécessité stupéfiante.

04 Août 2015.

1 commentaire:


  1. Il restera de toi
    Ce que tu as donné.
    Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

    Il restera de toi de ton jardin secret,
    Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
    Ce que tu as donné
    En d'autres fleurira.
    Celui qui perd sa vie
    Un jour la trouvera.

    Il restera de toi ce que tu as offert
    Entre les bras ouverts un matin au soleil.
    Il restera de toi ce que tu as perdu
    Que tu as attendu plus loin que les réveils.
    Ce que tu as souffert
    En d'autres revivra.
    Celui qui perd sa vie
    Un jour la trouvera.

    Il restera de toi une larme tombée,
    Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.
    Il restera de toi ce que tu as semé
    Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
    Ce que tu as semé
    En d'autres germera.
    Celui qui perd sa vie
    Un jour la trouvera.

    Simone Weil



    ce carrefour est si beau, si doux, si mélancolique
    en toi, en moi, en nous, en vous ... que Weil a fait écho ♥

    beau dimanche à franquevaux

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