samedi 9 avril 2016

Ô, pauvres morts. IV. Petit monde sans vertus. IV/V

  
IV


Cerbère et Charon ensemble, toute la peur bue, toute la honte éloignée, les morts sont bercés et tranquilles.  

Sur le côté, tout avance et se cherchent les yeux ouverts, les mains tendues, tout. 

Ensemble, gardien et passeur, on respire, morts de poussière et mains tendues, tout avance et tout te cherche, et petit monde, et petites gens, et cœurs perdus sans vertu, sans espérance, âmes pour grandir, tout passe et tout s’oublie, les morts, les mains, les cœurs perdus. 

03 Août 2015.

1 commentaire:

  1. "Il chante, et, dans ses doigts, sa lyre frémissante
    Se marie aux accents de sa voix gémissante.
    Autour de lui pleuraient, étonnés, attentifs,
    Et les spectres muets et les mânes plaintifs...
    Ni la reine des morts, ni son époux farouche,
    Ne peuvent résister au charme qui les touche."

    Ange-François Fariau de Saint-Ange

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