dimanche 3 avril 2016

Pecora et armenta, jour infiniment tordu. I/III






I


Ce qu’il faut : que le temps remplace par une autre, l’histoire qui égratigne, jour perdu, jour tordu, une histoire plus simple de fraîcheur et de héros, sur l’eau ils passent et tout ils abandonnent, du sang et de la fierté et des odeurs perdues de mer et d’aventure, soleil levé, genoux ployés au sable, sous la surface, une histoire silencieuse et tout silencieusement remplace, les uns adorés et bannis et le nouveau dans plus d’espace. 


Au remplacement, les adorés perdus, tout est retiré, il n’y a plus de supplice, du fond, du loin, tout remonte et se fixe, parfums de sauge et d’améthyste, soleil levé, genoux ployés, temps suspendu plus haut plus loin, ne te retourne pas et respire plus fort, le ciel tremble et tu vis, avance et vois le bleu, si haut, si loin, toujours à dire, tout déployé et mûr et à comprendre, quand reverrais-je hélas, et tout cette histoire, oh, quand, des mains, des yeux, des pieds, de toute la peau, il y a encore tout le reste à comprendre et sur le sable et sous la surface des choses oubliées, des batailles et plus quelques naufrages, oiseau tu laisses les autres marquer ton paysage, cœur perdu et voix petite, tu tords infiniment un jour. 

02 Août 2015.  

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