lundi 4 avril 2016

Pecora et armenta, jour infiniment tordu. II/III




II

Un jour en plus, aux environs tout tourne et défigure, les herbes sèches les cailloux  les insectes qui volent, le grand et le petit troupeau, simple détail et vis-à-vis de circonstance, le grand et le petit bétail qui suit sur la route, les yeux ouverts et la bouche fermée, mâchez et remâchez, devinez la rumeur, tendez l’oreille, un bruit court sur le sable, une chanson se dépose au cœur, et le monde en entier est cerné, des pieds encore sont posés sur la poussière et les cœurs ont tressailli, l’éternité souffle, une histoire égratigne, une autre prend place, tout en haut, tout en dehors, tu cherches et tu contiens, le souffle et le regard perdus au bleu du ciel, une histoire plus simple et plus sensible, de silencieux héros qui passent sur la mer et d’adorés perdus qu’on ne retrouve plus. 

Le temps est à l’abandon, la mer ira au noir porter au ciel la lune bleue, tout est en remplacement et tout est en abandon, plus de cris, plus de pleurs, le temps il le faudra remplacera l’histoire. 

02 Août 2015.

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