mardi 18 juillet 2017

En herbes.



Des portes ouvertes et fermées, des sentiers courus, des plaisirs sans nom, la loi et tout son reste, et la fumée, partout on se penche et on voit des marches et des fentes, talons rompus, échappées et portiques. Il se balance au loin le souvenir du jour, les pauvres écartelés, les pierres sous les arbres.
 
Les pieds raclent et la sueur venue, le trop vu, le trop entendu et dit. Surtout, dit et affronté, ils sont devenus chefs et la famille fuit, le refuge est loin encore, ils fuient et trouvent une Égypte rêvée, des arbres pour l’ombre et le plus beau tapis, herbe douce et fleurie, icône et âge moyen, herbe fleurie. 

Pour d’autres, l’herbe sèche et la fleur fane, ensemble sommeillons et trouvons le repos, famille épuisée, êtres assis sous l’ombrage, palmiers et verts feuillages, famille enfuie, tournée, un pas de plus à l’orient, à l’orient, tournée sur les routes depuis toujours, à l’ardeur du vent, ô rois en misère.

En campagnes, sur les routes, portes ouvertes et fermées, du plaisir simple, de l’herbe arrachée, talons épuisés, un supplice de veines tailladées, de blessures sur la route, au repos, à l’arrêt , en étape, il y en a, à dire et à chanter, à penser, au loin à la poussière, ils sont partis, ils sont partis. 

Ils y retournent, ils sont arrachés, ils avalent le temps perdu, la pluie, les graviers entre les orteils, et à leurs yeux, des cœurs arrachent au temps des ruines et des pleurs, des flancs battus, quelles peurs avalées, ils compliquent la vie des autres, de la soif et du sel, un sac trop lourd, la vie en errance.

Toujours sur le dos le poids de la liberté, toujours des évidences, Égypte ancienne et plaisirs simples, tout tourne et recommence, ils disent et font étape : arrêtez vous près, près de cette claire, claire fontaine et eau qui coule et fraicheur simple et bien, rois en partance, rois en campagnes et dites, dites, 

l’herbe est douce et fleurie.
 


18 Juillet 2013.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire