mercredi 12 juillet 2017

Ô, vous qui étiez. II/III

1

J’entends sur le sommeil une étrange, étrange incertitude, une sensation, blême et infinie incertitude, tu tiens, tu tiens et une ancre aux autres te retient, tu navigues et avances à vue, 

sans rien tu avances, sans terme, sans trembler, tu ignores et tout te tient, tout est immense, au-devant un écho éternel et froid, immense cœur rouge et bloc de glace, au fond on décharge et tout encore tombe, au sol, au sol encore, avance et contiens toi, et tourne,

recommence, on achève et on tient les yeux ouverts, la vie en avance dans l’escalier, enfin, enfin, je respire, tu avances et je tiens une figure, encore beau visage, beau visage cœur amoureux et joie tendue, tu tournes et retournes et on couperait encore au jardin les herbes suspendues. 

Les yeux ouverts tu ranges, tu entends et tout au cœur se brise et te condamne, figure à revoir, chanson pour le devant au sol, au sol.

2

Dans la sûreté étrange du monde, tu avances et je te vois, qui fut et vous qui étiez, nous sommes, vous fûtes, et tout encore avance sans trembler, cœur ébloui et retour, au-devant tout est en sécurité je te tiens, je te vois,

tout achève et avance, sans un désir, sans une goutte, l’eau est à voir toute et toute entendue, du chemin, du chemin, de l’éclat en écho, en écho sur le reste, tout est étrangement concentré et rendu, au lointain, au couchant, dans le sentiment, tout étrangement se pose et se contient, 

tu retournes et tu te vois au bord des routes, chanson perdue, cœur élancé tout tourne et tu reviens du plus long des voyages, cœur enchaîné, tout en entier sur le devant, dans la vie même, dans le devoir tu tournes et préviens, il faut, il faut tout dire et tout reprendre, le devoir, le temps, tout est tourné et tout contient, il faut dire et reprendre, l’espoir. 

Tout coule d’un doigt à l’autre, la vie échappe et je m’incline au-devant, au-devant, les grands sauvages ont disparu, il reste, il reste une illusion, une évidence, un souvenir, j’y étais, j’y fus.

3

Tout a marché, tout est saisi, les yeux, le cœur tout encore aux évidences, ô, vous qui étiez, au loin, au loin, en terre abandonnée, on tourne, on supplie, allongez-vous, détendez, il faut arriver et tourner sur le sol et sous les pieds le gravier glisse, 

il reste au sol un arc, tout tourne et je commence, visage tordu et peau sous le soleil, il y entre et il sort sous les feuilles et dans la volupté, un œil ouvert, les lèvres disjointes, tu termines déjà le voyage des morts, 

tout encore te retiens et tu penses, ô, vous qui étiez, il faut, il faut étendre au sol, une fois encore penser l’achèvement, je respire et je tiens et tout au tout me désigne, visage sans couleur, sueur claire je recommence et je t’appelle et tu reviens un jour encore, un éclair tourné. 

Un visage dans l’attente, je tourne et je devine, ils sont loin, tout encore et tout ensuite, je fermerai les portes et les yeux, visage abandonné, douleur éteinte sur le sentier, je te noierai et j’écouterai encore ta plainte, tout est sûr et j’avance et vous étiez nombreux et en partance. 

12 Juillet 2016.  

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