dimanche 30 juillet 2017

Jour tordu. II.



1

Tout à la larme, tout à l’espoir il faudrait du désir, il faudrait des menaces, des toiles, des couleurs et des rencontres, tout est dans l’incertitude, tout est au rebut, tu finis un passage et tu commences une histoire et le son te concerne et tu te concentres, chercherons-nous longtemps, défrichons-encore. Au vent de l’éternel il souffle trop d’ennui, il y a trop de temps, il y a trop d’espace et le feu environne et le saccage est clair, combien pour un aveu, combien pour une étoile, en haut et un cœur retrouvé, une étoile, il est confus et tout il précipite du haut, du haut, tout en bas en attente, ô, la saison. 

2

Tout avance et je reçois, tout est en sacrifice, tout rejoins l’éternité, une blessure, un trait sur le mur, un éclat de lumière, au verger les fruits déjà cueillis, tout attire et tout commence : une histoire de temps et de chaleur, le feu qui environne et la boue sèche, chemin de ronde et veilleur sombre. Au levant, en passant il faudrait de l’eau pure, faudrait-il des visages clairs, des rires sans regrets, de l’avenir, une pleine main d’aventure, des yeux frais et des paniers remplis, une saison, et tout avance, des lames pour gratter les pierres du chemin enfin, j’entends le souffle immense, la vie.

On pourrait bien ouvrir les ailes, on cherche, on trouvera, il y aurait des étoiles au ciel le soir, il y aurait des visages sans ombres, des cœurs offerts, des toiles colorées à tendre, des bateaux pour éclairer le sable, le cœur est trop tenu, la ligne est courte, pauvre pêcheur racle le fond de vase. Miroir tendu au ciel tu finiras sauveur au bord des routes pour ceux qui vont se battre et tu compteras les morts, triste sort, pauvre chance, le temps est bientôt venu, il faut reposer les guerriers, il faut entendre les plaintes, ils vont agoniser et tu serreras leurs cœurs en lambeaux, plus de partage.

3

Plus de don, des coups et du carnage, nous chanterons l’azur et nettoierons le sang, au sentier, au chemin tout va se battre et se confondre, ils ne sont que blancs et blancs, tout attendus, tout démontés, sur le devant, dans l’ornière, guerriers furieux et blancs si blancs tout croisera. Tout montera, sacrifice pour le haut et chacun reconnu, on entend monter une plainte, il y aura des étoiles au ciel le soir, il y aura des visages sans ombres, des cœurs offerts, des toiles colorées, des lames pour gratter les pierres au chemin.
                                                                                    
27 Juillet 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire