mardi 21 novembre 2017

La cérémonie ouvre sur la joie.


Il dit mon petit, comme on soulève le poids de l’angoisse, la beauté de ce chant arrive à rompre le silence qui se fait et se doit autour de qui va partir. Une réserve entoure ces baisers mêlés de confidences, ils émeuvent. Commence la perte et l’abandon, le souffle fidèle d’un enfant oublié. Il n’est jamais venu du fond de ses âges, les frissons glacent la paupière et coulent d’une larme de vent. Le sang de prophète arrive à la saison qui monte face au courant. Les manteaux de légende et de misère noire disent : la-bas, au loin est la fin du voyage, le réel s’efface et choisit pour lui de retenir la main qui caresse et reborde le lit.

Un beau gaillard d’un siècle ou d’un millénaire débite une leçon qui parle de cailloux. Un chien attend un maître qui enquête sur une place un soir de printemps doux et frais comme le rire de vieux enfants toujours en devenir. Il a trouvé cet enquêteur de pleine lune, ce chien et son maître au bout du filin, qui balance sans cesse le fil plombé du sacre de l’espoir. Le frère de ces lieux aborde un rivage de bois et de sable flottés à toutes les roses du vent. La moisson est vivante, une couronne se pose sur le front d’un ange de la maison. Le repos est en vue.

La mer sera bien calme, la lumière ouvre son trésor de vigueur et de force qui conduit à un festin d’éternité. Il respire bien fort dans l’orage du temps, le parfum calme et pur du monde qui l’attend, qui lui dit : je gémis et j’espère, je gémis et j’espère.

28 Avril 2004.

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