dimanche 26 novembre 2017

La clef.

La clef sur une épaule ouvre une porte, et ce tout qui grince agace les yeux. Dans sa maison, je vois ce qui se passe, le métal qui vibre et le front en haut. Les oreilles tintent et le cœur s’en va. La force grippe la charnière, et tous s’acharnent sur cette ouverture qui ne se fait pas. Puisque tu l’aimes il sera tien, ce désir de grands vents et d’espaces qui chantent, la liberté berce les rayons du soleil où volent les abeilles.

Les oiseaux se battent, un plus grand, un plus fou s’approche du champ qui s’ouvre, son cœur s’affole et le temps s’en va. Dans le vent s’élancent des araignées sur un fil, les mènent où voudront bien l’air et le silence, leur vie s’en remet à tes mains et ton cœur les soutient. La porte résiste et rien ne vient, de jeunes affamés secouent fort, ils n’ont pas de clef. Cette force enchante ce roi qui aime les enfants.

La clef sur son épaule pèse le poids de l’or qui se souvient du plomb et de la terre. Le fils de cette mère a connu la douleur, les enfants rebelles et le corps qui se tord. Une chanson claire tire des larmes de celui qui lutte pour le temps qui vient et laisse échapper la liberté. La clef à son trousseau livre le souvenir du vol des abeilles, du fil des araignées et du combat des oiseaux. Une clef est enchaînée à sa liberté.
pour J. P. G.

Samedi 15 Mai 2004.

















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