mardi 5 juin 2018

La nouaison.

Une corde en rappel, se reflète dans l’eau d’un lac, et serre de la fluidité dans la réflexion. Trait entre l’eau, l’amour et la légèreté, une corde, autour d’un corps serré d’angoisse, à dénouer. L’eau est pure et porte des enfants, un cordon se dénoue. Il croit. L’amour, une mère, des filles, des frères, le baptême, il marche sur les eaux et pèche des miracles. La chair éclate dans la lumière et la séparation. Un début, l’amour en forme d’infini. Cette corde, la corde, est tendue sur le pendu, la souffrance tend et sous tend. Avec une corde et des nœuds, tout est possible, et un cercle, et un carré se ferme et ouvre sur la nouveauté, les nœuds s’ajustent. Une corde en attente de serrement, la boucle ouvre vers l’extérieur. Le lac et l’amour reflètent et emprisonnent. Le vent éveille la peur, serre et desserre.

Le bonheur est dans cette vallée. Une croix marque l’infini. Un nœud rassemble, le lac emprisonne, on s’y noierait. La corde cerne, cerne la vie infiniment, la matière est liée et le passage vers l’esprit, est en souplesse. La corde mesure, compte et trace, loin de l’amour. Il faut trancher, là. Ce nœud n’est pas un nœud, est ce une boucle, l’aire de la boucle est égale à l’aire du carré, le côté est le carré de … j’ai oublié. L’amour est mesuré, une chaîne le rappelle. L’amour unit dedans et dehors, sans lier, la corde est posée, il ne faut pas y toucher. On peut tout perdre dans ce lac, vie et chemin tortueux et mort au bout vers l’infini. Le lac tremble, on hésite, il faut de la trahison et de l’inversion. Nous sommes heureux, condamnés à l’amour, sur terre, pour un autre paysage. Le hasard est en visite, il disperse la lumière.

Un peu avant, un peu après les nœuds, l’eau tend et distend la corde.

8 Mai 2006.



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