samedi 23 juin 2018

Les ombres portées haut, l’âme en vacance.

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Une ganse de soie tourne et reprend la devise, les bêtes sont chargées du poids de la conquête, les erreurs sont connues et finies. Il faut veiller sur place et franchir les distances, il chante pour lui-même et défait son ruban, les chagrins sont inscrits sur les tables, attendent ceux qui lisent et commentent. Ses lèvre en tremblant chantent les heures passantes dans le jour chargé de chaleur et de raisons. Les trompes sonnent sur la tête du héros la gloire à conquérir, il se connaît lui-même et répand sa légende, les ardeurs le trempent et les images déforment ses yeux troubles. Une bannière au vent, un signe dans l’air, convoque l’horizon. Les arbres inclinent sur la table les feuilles et les nids, les oiseaux partent au ciel trouver la fortune d’un air frais et d’un souffle inépuisable. Les ombres portées haut, l’âme en vacance, foulée au pied, les vieux ont scellés des alliances. Les jeunes du jour ne sont pas hauts dans le partage. L’eau coule sur le dos et franchit les barrières, le dos frissonne et roule d’aise sous les ongles, la fraîcheur inscrit des noms sur les branches et roule dans le flot, il faut passer ici et rendre une larme et un chant pour la joie.

Les ongles frottent au dos le corps plongé dans l’ombre, fourbu et ensablé et cerné de rayons. Des abeilles entament la gloire et forent dans le bois un chemin vers la vie, vers la mort, l’avenir ou le centre, le confort et l’oubli.
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Le chant a commencé sur un fétiche, de l’os, de la corne, de la peau, du secret, sur un œil perdu, il a glissé vers l’ombre où les amants s’enlacent, les pieds dans l’eau, la tête au soleil pour ravager leurs flans et dévorer leurs âmes. Du sortilège à l’amour pur il y a un œil simple qui bat clair et un esprit qui pense aux efforts sous le chaud dans la vérité, au monde de pendus, au monde de géants, au monde d’espérance et de combats à mort. Les bêtes courent, passent et repassent, le long regard perdu, du vide à la splendeur, dans la légèreté. Le sable vole sous le vent et pleure dans les yeux des petits enfants. Les rires sont tordus, les arbres pleurent des insectes en tête des petits. Le sable accroche en l’air des souvenirs de joie et des horreurs perdues, la mémoire se lève et frotte. Les yeux piquent et pleurent sous les arbres, les souvenirs cabrent dans le jour et peinent les enfants, les héros sont fourbus, bien loin de leurs exploits.

Dans l’eau les heureux se contemplent et taisent à jamais le secret des cœurs purs. Un souffle de lumière est passé dans l’ombre sous les arbres, un ange a nommé un oiseau.

14 Juillet 2006.

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Merci
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    Soie
    conquête
    la place chante
    ruban ___ chagrin des heures

    tout se répand

    sa légende ___ ses ardeurs
    les images déformées

    les arbres inclinent les feuilles
    les nids sont célébrés
    les oiseaux au ciel frais

    d’un souffle les ombres portent l’âme en vacance
    la vieillesse scelle une alliance avec la jeunesse retrouvée

    l’eau coule ___ frissonne et roule
    fraîcheur sur les branches
    une larme chante sa joie

    le corps de l’ombre est cerné de rayons
    les abeilles ouvrent un chemin vers la vie




    chant sacré
    os ___ peau ___ corne ___ pelure
    secret perdu
    œil de l’ombre

    amants enlacés tête au soleil
    flans saccagés âmes consumées

    incantation à l’amour ___ simple ___ clair
    au monde suspendu ___ au monde ébahi ___ au monde en attente

    les bêtes passent
    regard perdu à la splendeur

    le sable pleure sous le vent
    les yeux des enfants rient sous les arbres tordus
    souvenirs ancrés à la joie
    la mémoire se lève et pique les cœurs
    les enfants sont exténués


    dans l’eau les heureux se mirent
    silence des cœurs ___ pureté du souffle
    la lumière est passée dans l’ombre

    un ange

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