vendredi 1 février 2019

Retour, dominés.

Le crapaud se réveille, cligne de l’œil et gonfle ses joues dans l’air frais du jardin. Il se cache sous la feuille, il attend. Il attend dans la fraîcheur sous la feuille de laitue. Il sourit, le crapaud malicieux. Il sait que bientôt, très bientôt il va effleurer la main de celle qui viendra le surprendre. Main blanche et frêle qui se retirera en un petit cri de surprise ou d’horreur, on ne sait. Il est heureux le crapaud car il sait qu’au bout de cette main blanche et frêle un cœur s’emballera.

C’est une histoire de regard, de regard qui se pose et embellit les choses. Une histoire de soleil, de lumière claire qui se fraye un chemin sur l'envol des oiseaux.

Sur le chemin des oiseaux, ils remontent le temps jusqu'aux portes du ciel, et dans un grand éclat de rire, ils se roulent et se vautrent dans l'enfance revenue.

La lumière les aveugle et leur brûle les ailes … mariposa nocturna, su corazón es estrella a la puerta del sol … et le ciel, sucre d’orge dans les yeux de l’enfant.

Fourbus dans l'escalier, ils n'en finissent pas de recommencer. La menace est pesante et d'aucun répit. Ils se perdent et épient. La menace est pesante, à chaque instant peut surgir le voleur d’enfant.

C’est un chant d’amour, de regard qui se pose et embellit le monde. Un chant d’ombre et lumière, un chant où l’ombre est caresse suave.

Les anges sont aux anges et atteignent l'extase à l'écoute de cette voix venue du cœur de l'herbe. "Ombra mai fu di vegetabile cara ed amabile, soave più".

Maria Dolores Cano, 01 février 2019 à 11:57


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