samedi 18 août 2018

Retour, sur Pierre ...


Qui tire les fils ? Un fil tendu vers l'autre, un fil de funambule. Rencontres tendues, en paroles nouées sur un fil.

Je descends !

Je suis le quémandeur de vie, je suis le dispensateur, je suis l'unique et le multiple, et me fonds dans l'océan.

Vous montez ?

Rencontres incertaines, en des lieux incertains, où la descente régulièrement vomit son monde. Frôlements, croisements, les portes se referment.

Vous descendez ?

Les mots disent un combat, et des combattants, ils étaient vaillants sous le feu, et les filles, au repos, si faciles, c'était un plaisir la guerre, oui une joie, la guerre, la fleur au bout du fusil.

Des maux, un mot encore, des regards de réfugiés, de répudiés, en honte d'être là, en transit, sur un quai de gare à attendre un train qui ne viendra pas. La voie ne conduit qu'ici : au bout de la nuit.

Et tout devient lumineux, je monte !

11 Février 2007.

2 commentaires:

  1. “J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.”
    Arthur Rimbaud "Les Illiminations"

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  2. "Illiminations" n'annule pas les Illuminations
    et la beauté terrible de la lumière
    au bout de la nuit de Michel Chalandon

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