mercredi 11 mai 2016

De bien, de loin.

Venant de bien, venant de loin, tu cherches et tu espères et tu te tiens sur le bord, tombe entrouverte, le monde entre les doigts, un fil ou deux et tout balance, tu reviens et tu respires, le vert, le bleu, tenus entre les doigts, les yeux fermés, la vie avance et tu menaces, tu défends.

La fermeté, le grain, la trace, les espoirs et le bien, rendus au loin, étendus et toujours sur la main. En gloire tu reviens de beaucoup plus loin, tu t’aventures, tu t’allonges, tu respectes la fin trouvée, la peur vendue, l’arrogance, les lacets noués d’une chaussure à une autre, tu recommences et attends les cadeaux, les faveurs autour des boîtes, la main levée, le cœur gansé, tu tiens la joie immense, tu recommences un tour complet, la vie venue de bien, de loin, tu donnes un nouveau sens, une parcelle de soleil sur le sable clair.
Ils ont tenu les brins, le fil tordu, le doigt nouant.

De fils en fils, en doigts posés, des nœuds à dire, des chemins à explorer, des liens tendus entre deux rives, le port est vide, nuit va lever, le ciel est lourd, l’air est si froid, le cœur noué, la vie errante, la main tendue, les yeux tournés au loin, au bien, à la réserve, aux cœurs, aux paroles sans avenir, tu viens, tu tiens et tu achèves, les mots posés et tout encore sur les cailloux, sur le pavé, au sol, au sol dans l’aventure.

Tu perdras le jour venu, les idées neuves, les liens détendus, la vie inutile, les accumulations, un tas. En tas tout avance et tout se conduit dans l’âme perdue. Le cœur noué, un fil à tendre, cœur tenu qui palpite, cœur aimé qui attend sur le chemin d’une âme à l’autre, ils sont perdus dans le noir, dans la vie dure, sans avenir, sans rien en haut, tout au devant à la surface, sur les saisons, les câbles tirés sur la piste, vieux sur le fil, vieilles sans rien, bouches mortes et cœurs meurtris.

Tout glisserai, tout irai loin, tout reviendrai, le bon, le sûr, l’âme ravie, les yeux épanouis, perdus à l’infini. Les chansons coulent sur la langue, les mots perdus un par un posent en coin, au coin, sans rides. Fils envolés, fils dans le ciel, tout tourne en l’air, dans le soleil, tout tourne et grandi et se penche, la vie tirée, le cœur au ruban froissé, tendu, perdu, les yeux fermés dans le bleu, dans le vert, il a fui le soleil, ils comptent bien, tes jours perdus au froid. Et tu, et toi, et tu poses et tu viens dans l’ombre, dans le vent, devant la tombe que tout entrouvre.         

19 Avril 2013.

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