Où les eaux se partagent,
j’attends les cadavres. Une trace et des habitudes, du tourbillon et des
aventures, un règne noir, et du fracas, ils tournent et s’imprègnent, les bras,
les yeux. L’agonie longue et lente, lente, l’espace entrouvert et le recul, on
fonde, on étreint et tout y reste, tout,
il y tient du suave et de
l’amertume, un œil en haut, des erreurs pleines, la lune enfin posée et des
liens pour tenir et tout tendre, un regret, un remords, une effarante certitude,
le bien a plongé, tout la honte est à boire, on attends, on s’y rend, en écho à
la surface, le tout à rendre, un mot
sur un autre, la vie tourne
et tout en heurts, tout en histoires, tout titube, le rien, le loin, le mal et
la blessure, sur le terreau, dans l’ombre dure, une affaire de cris et de
cailloux, de blessures et de peurs, tout en mélange, tout en rancune, le cœur
ouvert, la bouche sûre, tout tient au rien, tout tient,
aux dents sur le devant,
dans l’ombre dure. Un caillou, un écho, les liens tiennent les refus, la main
posée, le pied tendu, on attend et tout passera ainsi d’un œil à l’autre,
branches en croix et table mise, il y aura un autre et puis un autre, la table
ouverte, on attend, les cœurs ouverts, les paroles
muettes, un cri sur rien,
une étreinte, tout à mordre, pour boire la honte et les larmes, fleur de
pierres, cœurs meurtris, on tourne d’un rang à l’autre, la vie percée, la main
ouverte, une goutte et du sang sur le mur, dans le temps, sur la route des yeux
humides, les fenêtres et tout à ouvrir,
on serre, on arrache une
idée sur l’autre, un corps parfaitement compris et des surprises, dans la pente
roulent encore des gravats, des cendres, des morceaux, du sable sans tenue, de
la rouille, le tableau, sur le côté, des ombres grises et des soupirs, sur le
devant, sur le retour, ils chantent encore
et respirent, cœurs aiguisés,
avoines folles, avenirs fermés et rayures, un cœur fané, une triste promenade,
dans l’escalier à chaque marche, le pied étiré, la vie sans rien, les habitudes,
tout tourne et tout résonne un cadavre et une figure sans rien autour, tout est
posé, tout est vainement gratté
et mordu, os, doigts,
griffes et larmes, terrain conquis, cœurs outragés, dans le ruisseau, dans la
blessure, tout à tordre et tout à commencer sur la vie, sur le temps, l’espace
est encore une habitude, tout éloigné, tout composé, sans fleurs, sans armes,
tout arraché, tout posé, dans l’ombre dure,
on comptera, on signera et
tout à table sous les mains à plat, une erreur, un caillou, des yeux ouverts,
du sel, du vin, sur le sable, ouvert et tendu, tremblant et en attente, on
distribue le regard noir, la cendre et les sourires, tout est à céder, tout est
à reprendre, il flotte au vent, froid et sombre,
aux cœurs ouverts, une façon
de vaincre sans se battre. Eaux partagées, cœurs outragés, morts en voyages, on
attend, tout est en espérance.
27 Décembre 2014.
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