I
Tout au fond, dans le froid,
dans l’attente, ciel tenu et manches longs pour les outils, de la trace et du
temps, du blé, du miel et des saisons passées, tout finira, tout ira et rien ne
passera, tout en ensemble et tout vers l’avenir, une position et dans le
silence, une chose pour l’autre, pour remplir le sac, pour noyer la force dans
l’eau, dans le sable, toute honte avalée, serpent et chapeau.
Je quitte cette rive et je
fonce au ciel coloré, rouge ou bleu, sans importance, une larme, une marche, un
frisson, une prière tendue entre deux fils, et pour ramer et pour tenir :
deux cannes et un bâton, bourdon fondu, œil révolté, sur le corps une poudre.
Tout est offert, tout va
pour le sacrifice, envolez-vous, envolez-vous et chantez oiseaux si souvent
écoutés, plumes pour le vent et chance pour la volupté, sans oser, sans dire,
une plume dans le vent et ils chantent, ils chantent oiseaux en amour et en
raison.
08
Août 2015.
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