Il y a une odeur de larmes et de sacré.
L’humanité danse et interpelle, sa grandeur refend le bois vert. La force fantasque au toit de l’univers plonge, un chemin grimpe et fait effort, sa pente glisse. L’arbre supporte le monde, sur le souffle, l’espoir grandit et fascine la foule, les oiseaux battent des ailes, adorent le soleil et les branches.
L’histoire longue est une toile blanche. Il vient de loin le faible fil où s’aligne, une goutte après l’autre, chaque perle du sang d’un peuple. La procession règle le partage entre le droit et la folie, le courbe et le raisonnable, la torture et l’ennui, elle s’étire sur le sol que tout gratte.
Il y a une colonne d’oiseaux sortis du monde, elle agite le vide et souffle un vent qui éclaire et réchauffe. La morale se mêle à l’histoire. Les petits poussent, tombent, gémissent, éparpillent des os broyés. Le vide se referme sur la jeunesse elle halète et resplendit, couronnée de plaisir et de bonheur.
Un vol de colombes explose un cœur chargé de trop d’émotions, la peau détendue, le silence et le mystère frôlent les lèvres, font jaillir la vie qui remue le champ des passions. Il faut attendre encore pour juger ce qui s’emballe dans cet alignement de comédie et de souffrance.
Les regrets effacent le tourbillon de joie qui enchante les rêves, ils parlent en langues de saisons. La fin, dira l’apaisement des forces, elle rafraîchira les pensées et les actes. Doigt du respect et de l’honneur, le sarment rouge meurt dans le feu, braise qui cicatrise le monde.
Rien ne vient, la disgrâce et l’ennui répandus. On aime comme on aime, le ressort tendu, détendu dans la brise balance. On finit par vite, mourir jeune et vieux. Les fleurs se désintègrent, au balcon le désir s’épuise, il brutalise et flétrit les épines, encercle les tisons qui refroidissent.
La rivalité de la certitude et du chagrin, vole vers le trône de l’enfance, on remue et on pointe d’un doigt enragé la tige des roseaux. Ils frémissent dans le marais de tourbillon et de piquant, chaque jour et chaque nuit, ils forcent à savoir si la mélancolie dira le bien et le fera toujours.
Sans le respect qui encense et dit : la vertu et la peur, le courant d’air et le vague de l’âme, le passage vers le ciel est dur à maîtriser. Il faut encore la source de l’abîme et du gouffre, où se perdent la bienveillance, la propriété, le caractère et l’oubli. Le mouvement ébranle le mur des passions.
En rythme on martèle l’espoir, où allons-nous, où allons-nous ? Le silence est assourdissant, mugissement d’un vandale au jouir sur la butte, rendu fou par le cercle où danse sa vie. Les obscurs arrachent peu à peu la vengeance sur les forts, ils encombrent les routes et les façades des maisons.
Dans la clairière, les moutons tremblent, ils charrient sur le dos l’éternité du manque, plus absent que le vide mou et inconfortable, ils sont las des propos qui musellent ces enfants qui chantent sans savoir et vivent sans apprendre. Moutons tondus, il y a une odeur de larmes et de sacré qui règle le courant.
Les obsessions rendent coup pour coup, l’amour est donné au bord des chemins de vie et de vent, les soupirs occupent les bouches closes sur des muscles forts. Ils baillent les amants, et commencent un pèlerinage au repentir, ils posent les poutres et attendent le destin où se clouera leur chemin.
Fragile et incroyable beauté, l’espoir avance d’un souffle, le temps est résolu, d’un point de suture comme une croix qui penche sur le berceau du monde, il joue dans le rêve étrange et insistant du bonheur qui est devant, qui est derrière et qui n’est pas pendant. Un peuple marche à travers champs.
26 Février 2004.
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