Il y a dans la face du monde, un souffle chaud qui hurle sans espoir, sans retour et sans force. La feuille qui balance divague et se noie sous le poids d’un métal qui ne dit pas son nom. La mémoire est vive, sur la bouche le cri résonne longtemps. Il faut entendre la mêlée des corps qui rassemblent et frottent longuement la surface des choses. Une vague lente monte du sanglot de ceux qui fuient l’ombre, le fier et sourd meurt dans ce fatras, les habits mêlés de poudre de lune. Au soleil Juillet redore la peau. La chance tire par la main celui qui meurt. L’œil s’ouvre et implore.
Recevez ce martyre, croyez ce beau mensonge, l’amour ouvre le bal, la liberté rit des vapeurs tremblantes, l’été commence et délie les doigts. Le vilain disparaît dans l’ombre, le calme est un retour vers ce pays, lavé dans l’oubli. La seule loi est d’en faire une offrande à ce petit oiseau qui claironne l’ardeur. Renvoyez ces délices de flamme qui brillent dans le ciel, sans remords et sans soif, leur langueur foule la distance et sépare ceux qui sont loin de nous. Il faut voir dans les branches des arbres le fil qui balance les araignées du jour, chagrin pour qui le sait, espoir si le temps passe et contredit le souffle chaud et lourd. La dispute fâne et croque toute audace, efface le regret du temps qui court. La fleur du monde est à venir dans ce petit paradis bleu et vert qui dort. Les infidèles accrochés au portail se griffent au genou. Ils se mettent en rond et font des embuscades aux passants qui regrettent le temps de l’air suspendu. La lumière se divise en papillons de laine, ils grimpent sur le toit, c’est un fardeau pour l’épaule de soie qui coule de soleil et de chaleur salée.
Dans ce miracle un ange de la vie compte les moutons, il rit dans son berceau, jeune loup qui dort.
Terre et eau, et folle avidité, les astres et la joie signent le pacte de l’oubli.
07 Juillet 2004.
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